Corsica Mensuel

C’est une nuit bleue qui a formalisé, en 1976, la naissance du FLNC. Elles se sont poursuivies jusqu’au milieu des années 2000 avec un record, en 1982 : 112 attentats commis en une seule nuit.

L’info avait filtré dans notre numéro de juin : avocat historique d’Yvan Colonna, Antoine Sollacaro vient de quitter la défense du berger de Cargèse, désormais détenu à Toulon. « Oui, c’est effectif » confirme à Corsica l’ancien bâtonnier d’Ajaccio.

Les achats immobiliers en Corse sont à 60% le fait d’ acheteurs extérieurs. Et plus de 40% sont constitués de résidences secondaires. C’est sûr, les chiffres le prouvent : la Corse et les Corses s’appartiennent de moins en moins.

Après la nuit bleue du 11 mai et la revendication reçue le 2 juin par notre journal (Revendication du FLNC), nous avons voulu en savoir plus et nous avons questionné, par écrit, le FLNC. Voici ses réponses.

Dans la nuit du 10 au 11 mai, les clandestins corses, en dénonçant « les menaces spéculatives » qui pèsent sur la Corse, ont renoué avec une pratique qui existe depuis le début du mouvement. Explications.

Avec Razzia sur la Corse, la journaliste Hélène Constanty livre une enquête édifiante sur ce littoral qui concentre tant des maux de la société insulaire, entre poussées spéculatives, nécessaire développement et volonté de protéger un patrimoine commun inestimable.

Le 30 mai dernier, un militant nationaliste, Pierre Casanova, faisait l’objet d’une tentative d’assasinat dans la région de Patrimonio. Mais c’est sans doute un autre qui était visé. Et qui nous explique pourquoi.

Début août, les indépendantistes créeront, comme tous les ans, l’évènement à Corte pour une nouvelle édition des Ghjurnate internaziunale. L’occasion d’une démonstration de force à la tribune pour Corsica Libera, pour ce traditionnel temps fort du nationalisme.

Début mai, les clandestins ont renoué avec la pratique des nuits bleues. Un message destiné à rappeler à l’Assemblée de Corse et au gouvernement leur détermination à lutter contre « l’appropriation de la terre corse ». Et une reprise en main interne au mouvement.

Poursuivis pour une dizaine d’attentats et de mitraillages commis en 2007 et en 2008, 22 jeunes de la région comparaissent devant la Cour d’assises spéciale de Paris à partir du 4 juin. Un procès politique sans politique.