Corse-Matin

Quelle mouche a bien pu piquer l’auteur du coup de fil anonyme annonçant des explosions imminentes dans les agences de Corse-Matind’Ajaccio et Bastia ? Fait-il partie de la cohorte des « fatigués » qui annoncent des catastrophes sur les standards des pompiers ou de la police pour voir passer les véhicules de secours en se grisant de la vision des gyrophares …

On les voit peu, métier prenant oblige. Pourtant lorsqu’ils parviennent à accorder – volontiers – un peu de leur temps, ils se révèlent étonnants de justesse. L’apanage de ceux qui se sont donné les moyens de choisir leur vie.

Selon Mes Pascal Garbarini et Patrice Spinosi, « le film fait la démonstration de l’absence d’éléments probants sur la culpabilité du berger de Cargese».

La place devant la Poste Saint-Gabriel portera sous peu le nom de l’ancien édile disparu en 2005. Un juste hommage salué par tous pour celui qui fut également député et président du conseil général.

La mobilisation ne désarme pas. Et elle commence à s’étendre. Les premiers à se plaindre de ce qui se passe depuis deux ans et demi à la maison d’arrêt de Borgo sont les détenus « politiques » rapprochés en Corse après des négociations multiples avec le gouvernement de Nicolas Sarkozy.

Ce qui avait commencé comme un « tractage » classique, aux alentours de 18 heures devant la sous-préfecture, a rapidement dégénéré, hier soir, à Corte. Dans la continuité de la manifestation de Bastia contre la suppression de l’arrêté Miot, et à l’appel du syndicat Ghjuventù Independentista, plusieurs étudiants s’étaient retrouvés, avec pour mot d’ordre « un statut d’autonomie et une révision …

Les faits sont d’une banalité affligeante. Dans la nuit de samedi à dimanche, notre collègue Anne Chabanon entend du bruit sur la terrasse de sa villa. Pensant qu’il s’agit de son chat, elle ouvre la porte fenêtre. Et se retrouve nez à nez avec deux hommes cagoulés, gantés et porteurs de pistolets automatiques.

Le film sur l’assassinat du préfet Erignac, signé Pierre Schoeller, sera diffusé ce soir sur la chaîne cryptée. Il pourrait heurter les adeptes d’une vision manichéenne de l’affaire, mais évite le folklore.

De grosses interrogations demeurent sur le financement mais Propriano, Corte, Porto-Vecchio et Pigna veulent rejoindre le projet. L’équipe culturelle de la Ville continue d’avancer ses pions.

Retrouvez chaque dimanche la chronique « 7 jours en Corse » de Roger Antech, rédacteur en chef de Corse-Matin. Il ne s’agirait pas de rajouter du bruit au bruit, du fracas au fracas, du scandale au scandale.