Edito

Conférence de presse de « U Riacquistu » à Portivechju. Conférence d’après élections portant sur un constat d’évidence : les élections-dans le système actuel – ne permettront pas d’avancer significativement.

La raclée subie par le gouvernement aux municipales de 2014, pour monumentale qu’elle soit, n’en demeure pas moins le lot habituel des majorités présidentielles en période de crise. C’est même une des constantes de la Vème à l’agonie…

 » Vue sur le port et vue sur la ville depuis le bureau du Maire : Gilles Simeoni réalise progressivement, avec les proches qui forment son cabinet, que ce qui n’était qu’un rêve est effectivement devenu réalité : il est le nouveau Maire de Bastia.

 » Les peuples, une fois accoutumés à des maitres, ne sont plus en état de s’en passer. «  Jean Jacques Rousseau

A qui ne les a pas entendus, je rappellerai les phrases prononcées par messieurs Camille de Rocca – Serra et Georges Mela lors du meeting de présentation de ce dernier. Le premier a clairement dit : « Il peut y avoir des dangers qu’on ne soupçonne pas. Et bien nous nous allons mettre la digue face à ces dangers. Porto …

Les récents sondages de « Corse Matin » l’annoncent vainqueur. Il y a pourtant des victoires qui sont d’amères défaites. Avec pour principal perdant les porto – vecchiais. Il suffirait d’étudier un tant soi peu les réalités économiques et sociales de la cité du sel pour comprendre que le développement tant affiché est gravement entaché par un taux de chômage …

Qu’avait -il « d’historique » l’assemblage,fragmentaire ,affiché par ses initiateurs ce dimanche 2 février, à la salle l’Otium à Portivecchju ? Quel espoir peut -il prétendre porter quand les propositions d’une véritable union édictée par U Riacquistu di Portivecchju sont détournées au profit d’une amère dissociation ? Quel sérieux préalable peut alléguer cet ostracisme ?

Trop fréquemment, la densité de l’actualité, les multiples débats publics, l’intrication des différentes problématiques, les échéances électorales, peuvent rendre complexe l’appréhension de la « question corse ».

Et si c’était maintenant ? L’hiver 2013-2014 restera peut-être gravé dans l’histoire de notre île.

Avec 360 communes, une intercommunalité au développement déséquilibré, une Assemblée territoriale de 51 élus et deux Conseils Généraux de 30 et 22 élus pour 310.000 habitants, la Corse doit envisager une nécessaire réforme s’inscrivant dans une logique de rationalisation,de simplification et de mutualisation des moyens.