Edito

(Unità Naziunale – Revue de presse – Publié le 14 novembre 2023) Le mois écoulé aura été marqué dans un premier temps par la visite du Président français en Corse. Comme prévu, il s’est agi d’un non évènement entérinant une démarche des « petits pas », dont certains, contre toute évidence, continuent à vanter les mérites.

Cette année fait exception, les esprits sont en surchauffe.

Lors des choix essentiels, un moment d’hésitation est toujours de mise.

Le mois de décembre 2015 restera dans la mémoire collective des Corses. Notre peuple a gagné les élections après un demi siècle de lutte. Mais politiques et journalistes parisiens ont majoritairement contesté la victoire des Nationaux.

Les grandes manœuvres des élections territoriales ont commencé. Pour leur donner encore plus de sel, il se trouve qu’à Paris le parcours des différents combattants pour les présidentielles a lui aussi débuté. Ce qui aura des conséquences directes en Corse !

A bien considérer le paysage politique , social et économique de la Corse à la veille de la nouvelle élection municipale d’Aiacciu, nous devrions nous interroger sur la pertinence de nos revendications dites « nationalistes » et sur les organisations qui sont censées les porter.

Les Corses qui croyaient que les mouvements politiques se réclamant de la nation devaient se retrouver mécaniquement en une addition fraternelle pour les municipales d’Aiacciu, se sont trompés de bonne foi !

Cette 12ème journée de la laborieuse Ligue 1 française a confirmé nos inquiétudes. Un Sporting sans âme et sans fond de jeu a encore perdu devant une équipe de Guingamp plutôt limitée.

Le quotidien qui jusqu’à une période récente détenait le monopole de la vérité footballistique en France, s’empresse comme à son habitude, de relater mot pour mot les déclarations officielles, qu’elles émanent des autorités politiques ou sportives, ce qui est la même chose! Voilà donc ce que dit l’Equipe :

« J’étais seul,l’autre soir, au Théâtre Français, ou presque seul…. ce n’était que Molière », se plaignait Musset pour souligner le mépris de son siècle à l’égard du grand classique ! Mais l’endroit ne pouvait pas avoir été aussi désert que le Sénat un soir de débat : ce n’était que la Corse !