La rentrée 2016 s’opère à la suite de changements majeurs à l’Assemblée de Corse qui, pour l’APC, doivent marquer une ère nouvelle pour l’île et son peuple. L’APC entend être un acteur majeur de ce changement auquel elle a grandement contribué. Elle entend que le nouvel Exécutif se mette à la hauteur des enjeux de l’éducation dans l’île ; en ce sens, l’Associu espère le rencontrer le plus rapidement possible.
De façon plus concrète, nous observons que la rentrée scolaire s’est effectuée le 5 septembre, c’est-à-dire bien trop tôt pour une île comme la Corse ; c’est pourquoi nous proposons une date de rentrée postérieure le 10 septembre.
Dans le prolongement de cette proposition, nous sommes favorables au transfert de certaines compétences à la Collectivité de Corse en matière d’éducation, et notamment s’agissant de la définition et de l’adoption du calendrier et des rythmes scolaires.
Par ailleurs, nous prenons acte avec satisfaction que le 8 septembre, jour de fête et commémoration importantes pour la Corse, soit férié.
S’agissant de l’actualité récente, nous notons que le contexte international lourd et ses conséquences en Corse, conduit à la prise de mesures de sécurité importantes pour les établissements scolaires et nous en prenons acte ; toutefois, lors de cette rentrée nous n’avons pas constaté de vigilance policière particulière.
Par ailleurs, nous souhaitons être concertés et associés à la définition et à la mise en place des dispositifs à venir.
Dans le même ordre d’idées, nous demandons également la participation de représentants de l’Assemblée de Corse ; nous adressons cette demande à la Préfecture et aux autorités académiques.
Il est à noter que la nouvelle rentrée est marquée par les incontournables problèmes d’inscriptions dans certaines écoles et pour les filières bilingues.
S’agissant du bilinguisme, l’APC estime, depuis de nombreuses années, que seule la généralisation peut apporter une solution globale, efficiente et pérenne.
En attendant cette généralisation, la volonté des parents, ainsi que la continuation des filières demeurent les critères majeurs à retenir aussi bien pour l’Administration que pour les municipalités
Nous ne dérogerons pas à ces principes fondamentaux.
Enfin, la rentrée 2016 est marquée par la mise en place du Plan de Formation des maîtres pour le premier degré, avec la création de la brigade de remplacement.
Il s’agit d’une revendication ancienne de l’APC constituant une étape vers une généralisation réelle de l’enseignement de la langue corse ; nous serons très attentifs à ses conditions de mise en place.
Dans le second degré, pour la première fois de l’histoire scolaire contemporaine de notre île, tous les collèges de Corse auront une filière bilingue ; au mois de juin dernier, 3 élèves ont suivi une filière bilingue complète de la maternelle à la terminale et ont passé certaines de leurs épreuves de Bac en corse au Lycée Fesch.
Nous espérons qu’ils ne seront pas les « derniers des mohicans » mais les premiers d’une longue série.
Dans le second degré nous devons passer d’une virtualité des filières bilingues à une réalité de celles-ci ; c’est l’objectif majeur que doivent se fixer aussi bien le Rectorat que la CTC.
Enfin le système éducatif doit être le garant de la cohésion du Peuple Corse ; aussi nous serons vigilants, comme nous l’avons toujours été face à toute problématique ou dérive communautariste dont l’Ecole pourrait être le réceptacle.
Associu di i Parenti Corsi
14 septembre 2016