Une conférence de presse a eu lieu ce lundi 15 août, à 16h00 devant la Mairie d’Aleria, organisée par Jean Marc Dominici, ancien prisonnier politique Corse, en présence de ses avocats, du bâtonnier Jean-François Casalta, de l’associu Sulidarità, du maire d’Aleria et de la LDH Corsica, ainsi que de nombreux militants, pour dénoncer notamment la mise en place du FIJAIT (Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes).
Ce fichier entré en vigueur le 1er juillet fait partie de l’arsenal des mesures de surveillance créées par la loi renseignement et vise à renforcer les dispositifs antiterroristes. Les prisonniers politiques corses, actuels et anciens, sont concernés par l’inscription à ce fichier, assortie d’obligations, qui montre l’avancée d’un état sécuritaire.
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Corsica Libera sezzione Piaghja Urientale appelait tous ses militants et sympathisants à se mobiliser ce lundi 15 août pour que cesse la répression et que s’ouvre un processus d’amnistie envers les prisonniers politiques Corses. Des élus de l’Assemblée de Corse étaient eux aussi présent pour soutenir Jean Marc Dominici et pour dénoncer la mise en place du FIJAIT.
Jean Marc Dominici : Interpellation en 2007, Procès en 2010 – Condamné à 11 ans de réclusion criminelle, libéré en 2014.
J’apporte mon soutien entier à Jean Marc Dominici qui est soumis au contrôle judiciaire conformément à la loi contre le terrorisme. Jean Marc a été condamné pour l’acte commis et a purgé sa peine. Il a payé sa dette à la société comme il le précise lui même. Mes convictions politiques ne sont pas identiques aux siennes mais ce qui nous rapproche sur ce point là est bien plus fort que ce ce qui nous sépare. Ce qui nous rapproche c’est le sentiment d’injustice car tu es traité de la même manière que des personnes qui massacrent et égorgent partout sur la planète guidés par une idéologie totalitaire et inhumaine qui veut nous imposer la terreur et nous mettre à genoux. Ce qui nous rapproche, c’est le combat long et difficile que nous allons mener tous ensemble contre cette idéologie contraire à nos valeurs. En tant que Conseiller départemental, tu peux compter sur moi pour alerter les services de l’Etat et les parlementaires corses sur ces pratiques qui ne nous protègent pas mieux et qui au contraire divisent en créant un sentiment d’amertume dans un moment où seul compte l’unité.
Francis Giudici
Maire de Ghisonaccia.
1er Vice-Président du Conseil Départemental de la Haute-Corse.
Conseiller Départemental du Canton de Ghisonaccia