À la tribune des Journées de Corte, Gilles Simeoni, le président de l’exécutif corse a tenu hier, dans un discours exclusivement en langue corse, un message très politique.
« Notre pays sera libre », s’est exprimé hier Gilles Simeoni, président de l’exécutif corse à la tribune des Journées de Corte.
Les touristes qui se promenaient hier dans la citadelle de Corte oscillaient entre curiosité et intérêt alors que des centaines de Corses participaient aux fameuses Ghjurnate internaziunale di Corti, les Journées internationales de Corte, rassemblement de mouvements indépendantistes et régionalistes de toute l’Europe. Des Journées qui prenaient une tournure particulière puisque depuis les élections régionales de décembre 2015, les nationalistes sont aux commandes de la collectivité territoriale de Corse. L’indépendantiste Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse et l’autonomiste Gilles Simeoni, patron de l’exécutif de Corse, ont pris la parole à la tribune de ce rendez-vous.
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« Nous avons ouvert des portes avec le gouvernement »
Le premier pour rappeler les principales revendications des nationalistes : coofficiliaté de la langue, « impossible sans une révision de la constitution » selon Jean-Guy Talamoni, création d’un statut de résident et maintien d’un système fiscal dérogatoire, notamment pour les successions. « Nous avons réussi à ouvrir des portes avec le gouvernement sur ce dernier sujet », a concédé Jean-Guy Talamoni, tout en regrettant « l’opposition de principe de Paris » à la question d’une amnistie des militants indépendantistes actuellement incarcérés.
Le second, a tenu un discours très politique et exclusivement en langue corse. Gilles Simeoni a parlé de ces Journées de Corte comme d’un « moment historique » et rendu hommage « à tous les militants qui ont perdu la vie ou qui se trouvent en prison, qui ont lutté pour que nous soyons en situation de responsabilité aujourd’hui ». Il a invité tous les Corses, y compris ceux qui n’ont pas voté nationaliste, à rejoindre la « démarche de construction de la nation ». Gilles Simeoni a conclu son propos en lançant : « nous ne reviendrons plus en arrière en Corse. Notre pays sera libre et nos enfants pourront vivre sur leur terre ».