CORSICA LIBERA et U RIACQUISTU DI PORTIVECHJU COMMUNIQUENT :
Les idées portés par le Mouvement National depuis des années trouvent désormais écho au sein des partis « traditionnels » français de gauche et de droite représentés en Corse.
Mr Georges Mela – Maire de Porto-Vecchio – Conseiller départemental de la Corse-du-Sud – Président de la communauté de communes Sud Corse a été l’invité du Magazine Cuntrastu.
Georges Mela semble affirmer son approche « corsiste » voire même « nationaliste ».
Notre propos n’est pas de donner des certificats de « nationalisme » mais le ressenti vécu par la majorité des portovecchiais est celui d’une perte de nos valeurs basées sur la solidarité et le vivre ensemble .
Georges Mela a aussi affirmé son choix d’inverser certaines tendances dans le développement de la commune en ce qui concerne notamment au poids des résidences secondaires et à la non maitrise de l’activité et des retombées économiques du secteur touristique.
Il nous faut remarquer qu’à ce jour et sur le plan communal, malgré des annonces déjà faites par Georges Mela, il n’a toujours pas mis en place cette commission extra municipale élargie comme l’avait demandée U Riacquistu di Portivecchju…
Cependant et conformément aux déclarations faites par nos représentants élus lors de leur investiture mois de décembre dernier, nous prenons acte de la volonté du Maire de Portivechju de s’investir pour la Corse et les Corses et du fait qu’il se soit démarqué d’une politique parisienne mortifère pour la Corse, mais nous resterons des observateurs vigilants et sans concession pour que ses déclarations se traduisent par des actes.
Il faut résolument sortir des méandres de la dépossesion foncière, de la spéculation immobilère et de ce tout tourisme avilissant.
En effet, défendre un « tourisme à forte valeur ajoutée » suppose un tout autre choix stratégique sur le secteur en question et doit se traduire par une réelle formation à l’échelle de la Corse et une qualification en matière d’emplois avec des contrats non plus saisonniers, mais à durée indéterminée et orientés sur une main d’oeuvre locale.
Plus globalement « Corsica Libera » et « U Riacquistu di Portivechju » ont toujours défendu un tourisme s’appuyant sur sa qualification culturelle et patrimoniale qui est aux antipodes d’un tout tourisme consumériste et ravageur.
Rappel que bien des richesses peuvent être produites sur la commune et de la nécessité d’une répartition équitable de ces richesses pour le plus grand nombre.
« Corsica Libera » et « U Riacquistu di Portivechju » prônent également un développement économique basé sur la complémentarité des secteurs (primaire, secondaire et tertiaire) avec un regard innovant sur l’agriculture, l’élevage et l’exploitation forestière.
L’ implication concrète de la commune sur ces sujets devra être le moteur d’une économie locale ! ( Rappel de nos propositions sur le Plan d’Occupation Pastorale).
Eau source de vie
U Riaquistu rappelle sa proposition pour une gestion par la municipalité de la distribution de l’eau. La renégociation avec Veolia, avec l’annonce d’une légère baisse du prix de l’eau pour les résidents ne change en rien notre position sur une gestion en régie municipale ou par l’office hydraulique de la Corse.
Plan Local d’Urbanisme
En matière d’aménagement, le PLU est toujours un rêve pieux après des années d’errements et de condamnations par les différentes instances juridiques civiles. La politique de la chaise vide lors de l’élaboration du PADDUC entraîne des aberrations car des données obsolètes conduisent à maintenir des terres stratégiques agricoles à l’intérieur de zones fortement urbanisées comme nos hameaux.
En quelques années Portivechju s’est effectivement transformée : des hangars à usage commercial entourent la ville, le bord de mer est fortement urbanisé et sans habitants 8 mois sur 12, les hameaux deviennent des banlieues pavillonnaires où chaque jardin est entouré de murs de 2 mètres, etc …
Ces choix font le lit des communautarismes. Chaque communauté vit alors en vase clos et les corses, minoritaires sur leur propre territoire deviennent une communauté comme une autre.
Culture
En ce qui concerne notre langue et notre culture, on assiste à une folklorisation plutôt qu’à son développement.
Quelques événements festifs ne font pas une politique.
Portivechju ressemble de plus en plus à certains villages de Provence où l’on mime la culture pour le plaisir de touristes avides de souvenirs kitch.
La langue corse doit reprendre sa vocation originelle et sociétale en redevenant le moyen d’échange naturel quotidien et social autant dans la cité que sur l’ensemble de la Corse. Une vision spécifique doit également être accordée à la réalité linguistique régionale..
En conclusion
Nous rappelons avec force et humilité que ces changements dans la société Corse, pour grande partie, sont le fruit des années de lutte et de sacrifice du Mouvement Patriotique.
Il serait bon de rappeler qu’un véritable processus politique de résolution s’élabore avec l’Etat français pour permettre la mise en place d’une réelle évolution statutaire démocratique n’excluant aucune hypothèse et dont le principe s’articule autour du droit international à l’autodétermination.
Nous demandons donc à Georges Mela d’aller plus loin avec la mise en place d’un programme politique courageux qui inscrira la commune dans une perspective audacieuse d’affirmation identitaire et de prendre en compte les aspirations d’une grande partie de la population portovecchiaise au sein du conseil municipal.
Pà campà corsu in Portivechju. Pà campà libari, attori di u nosciu svilippu e maestri di u nosciu distinu. Pà ugnunu è par tutti campendu insembu di u nosciu bè cumunu .
CORSICA LIBERA et U RIACQUISTU DI PORTIVECHJU
20 juillet 2016