La banalisation de la violence génère des comportements alarmants », déclarait Dominique Bucchini, lors de la dernière session de l’assemblée de Corse, fin octobre. En deux semaines, les événements se sont précipités en différents endroits de l’île et les propos de Dominique Bucchini sont plus que jamais d’actualité. Outre les actes d’intimidation, l’agression d’élus communaux, deux assassinats et deux tentatives d’assassinat ont eu lieu en quelques heures. Cette escalade dans les actes de violence a atteint son paroxysme avec la dernière tentative d’assassinat à Ajaccio qui aurait pu coûter la vie à une fillette de dix ans. Une famille sous le feu d’une Kalachnikov. Au-delà des faits, les circonstances interpellent.
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Les nationalistes sont plus critiques : « La situation est très préoccupante, au plan humain et sociétal, mais elle ne doit pas appeler de réaction sur le coup de l’émotion, ni d’agitation politicienne, en l’absence de nombreux paramètres »,affirme Christine Colonna, au nom de Femu a Corsica. Le groupe nationaliste préfère œuvrer au sein de la commission violence qui est de la compétence des élus.
De son côté, Corsica Libera pense qu’une manifestation ne résoudra pas le problème de fond : « En notre qualité d’élu, nous avons d’autres moyens que de descendre dans la rue pour enrayer la violence. Nous devons commencer par activer des outils qui sont à notre disposition en terme de développement économique, voter le Padduc par exemple, remettre la valeur travail au centre de la société. Nous avons besoin de créer les conditions d’une société sereine, pas d’incantation », argumente Véronique Sciaretti.
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