#Corse – « Appel pour la reconstruction du Mouvement de Libération Nationale Basque »

ASKATASUNAREN BIDEAN

Euskal preso eta iheslari ohiren batzarra

(Dans le chemin de la liberté) (Assemblée de ex-prisonniers/prisonnières et exilé(e)s)

Traduction du texte original en langue basque

Nous sommes des militants et militantes du Mouvement de Libération Nationale Basque, hommes et femmes abertzales (patriotes) et socialistes révolutionnaires de plusieurs générations. Depuis notre jeunesse, nous avons lutté pour la libération nationale et sociale du Peuple Travailleur Basque et les quatre axes du patriotisme révolutionnaire : Indépendance, Socialisme, Réunification et Réeuskaldunization (renaissance et normalisation intégrale et totale de la langue basque et de la communauté linguistique euskaldun –bascophone-). Il y a presque 50 ans fut proclamé que notre lutte se situe dans le cadre de l’internationalisme prolétarien, contre tous les impérialismes et social chauvinismes. Plus tard se son enracinés parmi nos objectifs le Féminisme et l’Écologisme. Dans la militance pour ces idéaux libérateurs on a dû vivre la clandestinité, la persécution, la fuite, l’exil, l’arrestation, la torture, la prison, la souffrance de nos familles et proches, la mort et l’assassinat de beaucoup de nos camarades.

MLNBaskEuskal

Le patriotisme révolutionnaire a cherché toujours la libération intégrale et globale du Peuple Travailleur Basque, il est la négation radicale de toutes les formes d’oppression. Le Peuple Travailleur Basque est composé de tous les secteurs et groupes opprimés, notamment et de forme spéciale de la Classe Ouvrière Basque. C’est pour ceci que la lutte du Peuple Travailleur Basque a un caractère socialiste révolutionnaire, dans toute l’amplitude et la profondeur du terme. Le moteur subjectif de la Révolution Basque est la conscience nationale de classe.

Après de longues années hors d’Euskal Herria, le Pays Basque, quand nous sommes retourné(e)s de la prison et/ou de l’exil, voici ce que nous avons vu : au début de ce XXI siècle, les oppressions que souffre le Peuple Travailleur Basque sont fondamentalement les mêmes, aussi bien dans le domaine social que national, dans la domination patriarcale et culturelle, dans l’avance de la disparition de l’Euskara, la langue basque et de la communauté linguistique euskaldun, dans la destruction sans cesse de la Mère Terre, et plus violemment dans la répression contre tous et toutes qui poursuivent le combat. Les états oppresseurs, qui sont des outils implacables des oligarchies bourgeoises de France et Espagne font sans arrêt leur travail, en divisant, oppressant, exploitant, faisant disparaître la langue et la communauté linguistique basque, occupant militairement notre Pays et condamnant à la misère la plus noire au Peuple Travailleur Basque, avec la nécessaire collaboration de la bourgeoisie autonomiste basque espagnole. Ces oppressions crues et sanglantes sont devenues encore plus dures depuis l’explosion de la crise globale capitaliste, dans les années 2006-2008. Et depuis cela, elle s’intensifie chaque jour d’avantage.

Nous souffrons tous les jours les oppressions chaque jour plus grandes que se exercent contre le Peuple Travailleur Basque : le chômage, la pauvreté, les confiscations des maisons de travailleurs par les banques, la précarité ; les terribles accidents au travail ; l’exploitation économique impitoyable<, la dégradation progressive des salaires et des conditions du travail ; les programmes criminels d’austérité dans l’éducation, santé et services sociaux… Voici le futur que le système offre à tous les travailleurs et toutes les travailleuses basques – ouvriers et ouvrières, employé(e)s, techniciens, agriculteurs, pêcheurs, et/ou intellectuels – c’est-à-dire, à tous et toutes les esclaves salarié(e)s. Misère et répression.

Tout ceci, et en plus, la violence et le terrorisme patriarcal contre les femmes, l’oppression nationale et l’occupation militaire de notre patrie, la disparition progressive de l’Euskara, la langue basque et l’ethnocide contre les euskaldun, la censure, la torture, la prison, l’intoxication idéologique et la consommation névrotique de toujours plus de marchandises. Les états espagnol et français ont récupéré enfin le monopole de la violence, et ils l’utilisent impitoyablement pour nous oppresser d’avantage.

Le fait d’être des anciens prisonniers et des anciennes prisonnières, d’avoir été exilé(e)s ne fait de nous des anciens militants de la lutte. Au contraire, nous sommes toujours des militants et militantes abertzales et socialistes révolutionnaires. Nous voulons mettre au service de la libération nationale et sociale d’Euskal Herria notre travail et énergie, nos réflexions et expériences.

C’est pour cela que nous voulons dénoncer devant de Peuple Travailleur Basque, de forme claire et sans complexes que le changement de stratégie réalisé par la Gauche Abertzale pendant ces dernières sept années ne s’est pas limité seulement a la fin de la lutte armée, mais qu’il est allé beaucoup plus loin. Ce changement-là, que quelques uns nous vendaient à l’époque comme étant la « stratégie indépendantiste efficace » aujourd’hui, sept ans plus tard, a mené au Mouvement de Libération Nationale Basque à une crise très grave.

Ce changement de stratégie a été un coup monté par une fraction réformiste de la Gauche Abertzale, pour intégrer notre mouvement au sein du système et liquider le Mouvement de Libération Nationale Basque, la Révolution Basque et même l’abertzalisme socialiste révolutionnaire. Cette manigance, une fois l’illusion, l’euphorie et la fascination initiales dissipées, a généré, au sein du Peuple Travailleur Basque frustration, tristesse, désaffection, méfiance, confusion, dépolitisation et démobilisation, et a bloqué notre lutte de libération nationale et sociale. Cette manœuvre l’a désactivée et affaiblie profondément. Dans la mesure que nous somme militants et militantes de Mouvement de Libération Nationale Basque, nous ne pouvons absolument pas accepter ce changement opportuniste radical. Petit à petit, la fraction réformiste qui a pris le control de la Gauche Abertzale est en train de trahir tous les principes du Mouvement de Libération Nationale Basque. D’une façon éhontée, à notre avis, mais sans aucune vergogne de sa part.

La lutte de classe au sein du Mouvement de Libération Nationale Basque a toujours existé, entre les nombreux éléments réformistes et opportunistes de la petite bourgeoisie basque et les militants et militantes abertzales et socialistes révolutionnaires de la classe ouvrière basque, pour conquérir la direction et l’hégémonie du mouvement. Il y a eu toujours un lutte idéologique et organisationnelle très dure entre ces deux classes sociales. Celle-ci a produit beaucoup de crises et scissions au long de l’Histoire, que nous n’allons pas expliquer ici au détail. Dans la longue et ample Histoire du Peuple Basque se sont produit souvent des situations difficiles pareilles. Pour ne citer que trois, l’accolade de Bergara (Guipuscoa) au XIXème siècle, qui mis fin á la première guerre carliste, la trahison impardonnable commise la le Parti Nationaliste Basque à Santoña (Santander) en 1937, qui mit fin à la guerre populaire contre le fascisme espagnol de Franco en Euskal Herria, et, il y a presque quarante ans, le processus pourri de repentance de ce qui était, à l’époque, le bloc formé par l’organisation PM, le parti EIA et la coalition Euskadiko Ezkerra.

Cette machination, qui a démarré il y a fort longtemps, est d’une nature très proche à celle des autres citées là-dessus. Si on devait signaler une datte qui soit qualitativement significative, nous citerions le 9 novembre 2009. Ce jour-là, dans une lamentable conférence de presse faite au nom de la Gauche Abertzale à Altsasu (Navarre), la fraction réformiste accepta les principes Mitchell, tout en prenant apparemment et de façon fausse, la représentation de tout le Mouvement de Libération Nationale Basque. Et ceci était un mensonge alors, et l’est encore plus aujourd’hui.

Les principes du sénateur des États-Unis Mitchell ne sont pas neutres. Ils se situent dans le droit chemin de la stratégie contre-insurrectionnelle développée par l’impérialisme anglo-saxon pour défaire dans toute la planète et a tous les niveaux les Mouvements Révolutionnaires de Libération Nationale des Peuples Travailleurs. Ceci est arrivé en Irlande en en maints autres endroits. Avec cette combine astucieuse, la fraction réformiste et ses alliés opportunistes on voulu faire échec et mat aux secteurs abertzales et socialistes révolutionnaires du Mouvement de Libération Nationale Basque. Et nous devons admettre, de façon autocritique, qu’ils on réussi en grande partie leur objectif. Après ceci, il nous est arrivé un véritable déluge d’initiatives et communiqués : le document Zutik Euskal Herria !, les déclarations de Bruxelles et Iruñea (Pampelune), le pacte Lortu arte, la charte de Gernika, la légalisation du parti Sortu, la naissance des coalitions Bildu, Amaiur et EHBildu, la dissolution des organisations Segi, Ekin et Askatasuna, la conférence de paix d’Aiete, à Donostia (Saint Sébastien), la fin définitive de la lutte armée menée par ETA, la blague d’en attendant Godot en Norvège, la conférence de presse que quelques ex-prisonniers et exprisonnières firent a Durango (Biscaye), la voie basque vers la paix de EHBildu, le Forum Social, des essais pour dévier l’EPPK, le collectif de prisonniers et prisonnières politiques basques de la ligne de défense de l’Amnistie (le communiqué de 2013), la voie Rufi et la ligne Barrena, qui acceptent la législation carcérale destructrice des prisonniers et prisonnières politiques basques et les mensonges de juges fascistes, etc. Les déclarations que le leader suprême du réformisme fit pendant son jugement à Madrid, en 2011, firent spécialement significatives.

Ce qui au début fut une petite et secrète fraction est devenu aujourd’hui totalement majoritaire au sein de la Gauche Abertzale, attirant vers ses thèses et son stratégie les permanents, responsables et directions de toutes des structures, organisations et mass media de celle-ci. Á conséquence de ceci, la déception et la démobilisation du Peuple Travailleur Basque se sont accentuées, mettant en péril jusqu’à la propre possibilité de libération nationale et sociale.

Nous devons déconstruire et démasquer la philosophie et le novlangue qui sont derrière cette machination politique. C’est une idéologie toxique et aliénante. Ce n’est pas vrai que nous veuillons une paix sans vainqueurs ni vaincus. Nous voulons des vainqueurs : le Peuple Travailleur Basque et le reste de Peuples Travailleurs. Et nous voulons aussi des vaincus : les oligarchies de France et Espagne et l’impérialisme international. Les oppresseurs et les opprimé(e)s.

Nous n’aimons pas du tout le langage bizarre qui est en train de devenir majoritaire, dans lequel les classes sociales deviennent « l’ensemble des citoyens et citoyennes » ; la lutte de classes, « relations de travail » ; le Peuple Travailleur Basque, « la société basque » ; l’autodétermination, « droit à décider » ; la négation de l’existence même du Peuple Basque, « déficit démocratique » ; le Socialisme, « justice sociale » ou « nouveau modèle économique et social » ; les travailleurs et travailleuses, « citoyens et citoyennes » ; l’exploitation de la bourgeoisie, « cohésion sociale » ; la dictature du Capital, « démocratie » ; la censure et l’inquisition, « tolérance » ; la violence systématique des états, « paix » ; le monopole de la violence que les oligarchies ont repris, « normalisation » ; les destructions écocides de la Mère Terre, « développement durable» ; la Restauration néo franquiste de la Monarchie Espagnole, « transition démocratique » ; l’impérialisme, « communauté internationale » ; les massacres de l’OTAN, « interventions humanitaires » ; la torture, « excès policiers » ; les bandes de voleurs de la bourgeoisie, « partis politiques démocratiques » ; les agressions criminelles des capitalistes, « austérité » ; l’ethnocide de la communauté linguistique euskaldun, « bilinguisme équilibré » et « normalisation de l’Euskara » ; l’Amnistie, « résolution des conséquences du conflit » ; les bourreaux et tortionnaires fascistes, « victimes du terrorisme » ; les forces d’occupation, « défenseurs de la Loi » ; les cipayes de la bourgeoisie basque espagnole, « ertzainas » ; les patrons exploiteurs, « entrepreneurs » et « créateurs d’emploi » ; se rendre á l’ennemi national et de classe, « processus de paix et résolution du conflit» ; baisser son froc, « unilatéralité » ; la Révolution Basque, « phase et stratégie du passé » ; faire cadeau des armes à l’ennemi, « donner une solution aux instruments et structures qui dérivent de l’activité armée » ; se mettre aux ordres des opportunistes, «rassembler de forces et réussir à passer des accords » ; le conflit et la dialectique révolutionnaires, « transversalité » ; la colonisation, « pluralisme et diversité »…

Ces deux philosophies, façons de parler et terminologies, d’un côté la réformiste et opportuniste, et de l’autre l’abertzale et socialiste révolutionnaire s’opposent mutuellement tous les jours claire et inévitablement. L’unité est impossible quand au sein du même mouvement coexistent stratégies totalement contraposées et ligne politiques absolument antagoniques. Quelques uns et quelques unes veulent s’intégrer dans le jeu, normes et institutions du système capitaliste français et espagnol, pendant que d’autres, au contraire, voulons détruire et anéantir le système radicalement, pour pouvoir bâtir une Euskal Herria euskaldun, indépendante, réunifiée et socialiste. Au milieu d’une crise stratégique aussi grave, le fonctionnement normal de majorités et minorités ne peut plus avoir lieu. Jamais.

C’est dans la bataille théorique, idéologique et sociopolitique autour de l’Amnistie que se dévoile, de façon paradigmatique, le télescopage frontal entre les deux stratégies. Les réformistes laissèrent de côté l’Amnistie dès le début, car ils pensaient, dans leurs schémas prétendument réalistes, modérés et institutionnalistes, que la rupture vraiment démocratique que l’Amnistie Générale suppose et amène avec le régime néo franquiste de 1978 était impossible. Donc, ils commencèrent à transiter des voies possibilistes, soutenant les sorties individuelles et forçant EPPK, le collectif des prisonnières et prisonnier politiques basques à accepter la législation carcérale destructrice de leur identité militante, tout en pensant que cette façon que les deux oligarchies douciraient soit un peu leur politique criminelle et assassine contre les prisonniers et prisonnières politiques basques. Misère du possibilisme, parce que en prenant ce chemin jusqu’à la moindre amélioration en prison devient impossible, car les ennemis se sentent forts en vainqueurs.

Devant cette dérive, des militants et militantes du Mouvement de Libération Nationale Basque prirent l’initiative de créer le Mouvement pour l’Amnistie et contre la Répression. La réaction du réformisme fut dure et fulminante. Des anathèmes et des excommunions. Mais le mouvement suivit son chemin en avant, en se développant dans toute Euskal Herria. Il devint plus fort aussi, en s’enracinant dans des secteurs de plus en plus larges du Peuple Travailleur Basque, notamment chez les jeunes. Et la mobilisation démarra.

En regardant tout ça, le réformisme a changé de tactique récemment. Dorénavant le mot Amnistie n’est plus un tabou dans leur langage, et ils on commencé a utiliser le terme, pour mieux le vider de sa charge libératrice et révolutionnaire. Ils ont fait la même chose avec la désobéissance et la résistance civiles à l’époque de la déclaration Zutik Euskal Herria ! Les bases de la Gauche Abertzale les ont crus. Pourquoi pas maintenant ? Beaucoup de militants et militantes pleines de bonne volonté l’on fait. Apparemment les réformistes se situent maintenant « dans la direction de l’Amnistie », mais en réalité, ils sont pour la voie « Rufi/Barrena » farouchement.

Aujourd’hui les gens commencent à s’en rendre compte. « Le mensonge a la queue courte », dit un dicton en langue basque. La Gauche Abertzale réformiste a beaucoup de ressources, de même que la coalition Euskadiko Ezkerra aussi les avait dans son temps. Mais elle n’a pas raison. C’est pour cela qu’ils et elles n’acceptent pas de participer dans un débat stratégique publique, en face à face.

Tenant compte de la gravité de la situation, en janvier de cette année, quelques ex-prisonniers et ex prisonnières, ainsi que quelques ex-exilé(e)s avons commencé a nous réunir et discuter autour de trois axes majeures :

1.- Préserver la dignité et le valeur de la lutte, et aller à l’encontre de tous les essais de manipulation et réécriture de l’Histoire du Peuple Travailleur Basque.

2.- Ne pas fermer les porte á un futur libre et meilleur pour les nouvelles générations.

3.- Être solidaires envers tous et toutes les militants politiques basques qui sont en train de souffrir la répression (exil, déportation, prison) et leur faire savoir que pas un seule ou une seule ne sera abandonné(e) au bord du chemin à cause de son refus de céder au chantage de l’ennemi. Denok ala inor ez! Dena ala ezer ez! (extrait d’un poème de Bertoldt Brecht très populaire en langue basque. “Tous et toutes ou personne! Tout ou rien!)

Nous nous réaffirmons dans notre engagement en faveur de la libération du Peuple Travailleur Basque et la stratégie de reconstruction du Mouvement de Libération Nationale Basque, et nous aiderons et soutiendrons avec toutes nos forces toutes les initiatives pour réussir ces objectifs.

Nous dirions beaucoup d’autres opinions et réflexions, mais c’est une chose connue qu’il ‘y a pas aucune forme de liberté d’expression au Royaume d’Espagne, et que les serfs et les chiens de garde de l’oligarchie néo franquiste répriment durement toute idée ou analyse réellement révolutionnaire. Et la même chose arrive dans la V. République totalitaire de la bourgeoisie française, ethnocide et impérialiste.

Nous voulons faire un appel à tous et toutes les militant(e)s abertzales et socialistes révolutionnaires qui s’identifient avec les objectifs historiques du Mouvement de Libération Nationale Basque, pour qu’ils et elles s’auto organisent village par village et quartier par quartier, dans des assemblées ou de la façon qu’ils trouvent adéquate, pour mener de l’avant la lutte de libération nationale et sociale du Peuple Travailleur Basque, dans le chemin de l’État Socialiste Basque. Que chacun et chacune prenne sa place, selon ses idées et désirs, dans la lutte pour libérer Euskal Herria.

Gora Euskal Herria, askatuta eta sozialista!

Jotake, irabazi arte!

(Vive le Pays et le Peuple Basque, libre et socialiste! Frapper sans arrêt, jusqu’à la victoire!)

EUSKAL HERRI LANGILEAREN ASKATASUN OSOA HELBURU, BORROKA DA BIDE BAKARRA!

(La liberté totale du Peuple Travailleur Basque étant notre objectif, la lutte est l’unique voie!)

ASKATASUNAREN BIDEAN

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