#Corse @SAULIUlivieru « Le Roig est « mort » ! Vive le Roig? »

Lors des dernières départementales, dans le canton le concernant, il obtint – sous l’etiquette « FN- le score de 16,71 %. Il paraissait bien parti pour devenir un challenger politique dérangeant dans la région.

Il personnifiait cette nouvelle et locale implantation de ce parti français classé à l’extrême – droite. Il semble que la situation interne de ce même parti en Corse, et son apparent détachement des questions portant sur l’avenir de l’île, aient incité David Roig à démissionner. Une démission dont il s’explique sur le site  » Alcudina » (1). Analyse.

6 janvier 201 6 Bombage Ajaccio Fin décembre  2015
6 janvier 201 6 Bombage Ajaccio Fin décembre 2015

Depuis la première assemblée de Corse – élections du 8 aout 1982 – jusqu’aux élections territoriales du 6 et 13 décembre 2015, le parcours du FN est composé d’autant d’erratiques succès électoraux que de longues périodes d’’échec . Il demeure d’une relative opiniâtreté dans son discours, reprenant les thèses – nationalistes françaises – historiquement prônées par Jean Marie Le Pen et aujourd’hui – dans un esprit de rupture familiale – revisitées par Marine Le Pen.

Le Front National s’est toujours radicalement opposé au patriotisme corse. Les récentes niaiseries de Marine Le Pen à l’égard du Mouvement National Corse – campagne électorale oblige – n’abuseront personne : le Front National est un appendice du camp français en Corse.

Le Front National a un électorat d’une évidente complexité qui ne saurait simplement se réduire aux seuls militaires français présents dans l’ile. Il trouve aussi soutien dans un électorat généré par la colonisation de peuplement ( essentiellement européenne ), mais aussi chez de nombreux corses captivés par le discours sur l’immigration mâtiné de propos « anti système » contre « l’Europe de la finance ». Le délaissement de certains espaces – notamment sociaux – par le Mouvement National risque d’accroître cette propension …

David Roig dénonce donc une situation interne  » non démocratique ». Ce qui n’est pas nouveau dans ce parti principalement construit autour de personnalités familiales…Son histoire est jalonné par ces comportements où le despotisme s’impose comme règle de fonctionnement… Mais plus que ces considérations internes qui font la « petite histoire », c’est aussi semble t-il « l’amateurisme » des nouveaux dirigeants et élus du Parti qui motive notre démissionnaire. Sa phrase en dit beaucoup : « Il n’y a eu aucun travail de terrain, aucune connaissance des sujets d4’actualité comme le Padduc, la communication a été lamentable. J’ai été choqué par cet amateurisme, par l’4absence de préparation de la tête de la liste, par le départ lors d’un débat d’4André Cordoliani. »

A l’évidence David Roig stigmatise cette évidente méconnaissance des réalités corses, de tous ces dossiers stratégiques, à l’instar du « Padduc », et donc l’absence d’une vision stratégique pour la Corse. Nul n’a en effet oublié – lors des dernières campagnes territoriales – les inconfortables et limites mimiques verbales de Mr Canioni sur les importants sujets des transports, de l’agriculture ou du « Padduc »… Ceci précisé il m’est aisé de répondre à Mr Roig que lors des dernières élections départementales – où je soutenais naturellement les candidats indépendantistes et progressistes – je ne l’ai pas particulièrement entendu développer un discours et des propositions spécifiques sur la région et la Corse … Et que la vision d’une Corse maintenue sous le joug de l’Etat français relève bien d’un choix stratégique.

David Roig stigmatise également le vote du groupe « FN » à l’Assemblée territoriale sur le budget primitif, le qualifiant d’adhésion « au système » – lequel ? – et dénonce ses « absences lors des débats ». On croit presque comprendre que le dit groupe ne serait plus qu’une babiole de la relative majorité nationaliste !!! Il est non moins vrai qu’entre les colliers à fleurs pour touristes de René Cordolliani et les répétitifs « euh…euh » d’Albert Canioni ( plus à l’aise avec les O.V.N.I), on est bien loin des prestations de ces anciens élus « FN » comme Pascal Arrighi, Roger Palmieri ou même Denis Celli, pour ne citer que ces exemples…

La démission de David Roig ne sera qu’un épiphénomène dans l’histoire du Front National en Corse et à Portivechju. Au delà, se pose avec acuité la réalité d’un vote qui risque de faire fi de ces « considérations internes » et continuer à poser sur la vie politique corse avec cette conception identitaire française. Aussi, combattre cet ersatz du camp français c’est aussi et surtout continuer à être présent sur les terrains sociaux – lutte contre le chômage et la précarité, droit à l’éducation, à la formation et au travail, droit au logement, droit à un salaire décent, corsisation des emplois – avec cette indissociable et complémentaire constante d’émancipation sociale et émancipation nationale. C’est aussi rappeler – avec énergie – au moment où les traquenards communautaristes prennent une nouvelle dimension en Corse, la réalité de la lutte et de l’espoir du peuple colonisé que nous sommes, avec cette exigence qu’il est la seule communauté de droit sur cette terre.

Ulivieru Sauli

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