Après un interminable suspens, et de nombreuses tractations de couloir, le budget primitif de la nouvelle mandature nationaliste a enfin été adopté.
U Rinnovu s’indigne de voir ressurgir des réflexes archaïques de type Front Républicain, digne de la CFR dans les années 80, allant du PCF au FN, en passant par le PRG et LR, pour bloquer sciemment une institution au service du peuple corse.
Nous pensions que ces temps étaient révolus, et les Corses qui vivent la crise sociale actuelle auraient très mal vécu ce retour du clanisme de bas étage.
Cette situation, où l’Executif a senti passé le vent du boulet dès son premier vote important, engage la gouvernance nationaliste actuelle à la plus grande vigilance, tant dans la préparation des débats budgétaires que stratégiques. Elle ne doit pas, elle ne peut pas être prise à defaut aussi facilement et rapidement.
Au-delà des discussions techniques, il est évident que la capacité financière de la CTC est dégradée, plombée par des frais de fonctionnement et une gestion pluriannuelle hasardeuse.
Pour éviter la situation financière actuelle, il aurait été bon que l’ensemble des Nationalistes, à l’instar du Rinnovu jusqu’à l’an dernier, se soient opposés fermement à ces derives, en votant contre les budgets de l’ancienne mandature, plutôt que de se réfugier trop souvent dans une abstention bienveillante…
La CTC doit retrouver des capacités financières par un redéploiement des ressources fiscales levées par l’Etat, et une renégociation du PEI pour prendre en compte notre rattrapage historique en infrastructures.
Faute de mesures de fond de ce type, nous sommes condamnés à une gestion étriquée alors que la Corse a besoin d’actions ambitieuses.
U RINNOVU