(article hebdomadaire #FilRougeDeLaRédaction)
Ce 5 avril, nous fêtons les 299 ans de l’anniversaire de la naissance de PASQUALE PAOLI. Per festighjà u 295mu anniversariu di a nascita di Pasquale Paoli,
(article du 5 avril 2014) Premier acte politique de sa mandature, Gilles Simeoni a rendu un hommage à Pascal Paoli, pour le 289ème anniversaire de sa naissance. Le Conseil municipal, excepté l’opposition, s’est rendu dimanche 6 avril 2014 au pied de la stèle le célébrant, rue César Campinchi à Bastia.
(Julien Pernici – Alta Frequenza) – Ce dimanche, le nouveau maire de Bastia, Gilles Simeoni, accompagné de l’ensemble de ses conseillers municipaux, ceux de Jean Zuccarelli n’ayant pas fait le déplacement, et d’une foule de plusieurs centaines de personnes, a rendu un hommage solennel de la part de la ville de Bastia à Pasquale Paoli, Babbu di a Nazione Corsa, pour son 289ème anniversaire. Devant la plaque en son honneur, Gilles Simeoni a ainsi prononcé un discours bref, intégralement en langue corse, rappelant les valeurs défendues par Pasquale Paoli, mais aussi en ne manquant pas d’avoir une pensée pour Petru Sinoncelli, militant nationaliste disparu aujourd’hui, et qui a eu un rôle prépondérant dans la création de cette plaque commémorative inaugurée en 2008 par la municipalité de l’époque. Pour terminer cet hommage, la plupart des conseillers municipaux, dont François Tatti et Jean-Louis Milani, ont chanté le Diu vi Salvi Regina.
Un peu d’histoire récente
10 Février 2007 – A l’initiative des jeunes corses et avec le soutien du mouvement national (Corsica Nazione Indipendente, Rinnovu Naziunale…) une plaque commémorative est installé en mémoire à Pasquale Paoli en ce mois de février 2007.De cette initiative naitra le collectif I NAZIUNALI. (Cette naissance fait suite notamment à l’affaire de la plaque commémorative de Bastia, en mémoire de Pasquale Paoli. D’anciens lycéens, ceux là mêmes qui avaient réussis à faire débaptiser le lycée Marboeuf en Lycée Jean-Nicoli, ont en effet apposé une plaque commémorative dans la rue César Campinchi, sous le buste de Paoli.)
Dans la nuit du 11 février au 12 février 2007 : La plaque déposée samedi par les patriotes en mémoire à Pasquale Paoli a été enlevée par la Mairie de Bastia de Mr Zuccarelli. En effet dans un communiqué la Mairie de Bastia réagit en déclarant que « dans le cadre de la commémoration du bicentenaire de Pasquale Paoli, l’Exécutif municipal proposera à la prochaine séance de mars, le texte d’une plaque qui devra être adopté par le Conseil Municipal.
Ainsi validée, cette nouvelle plaque sera placée sous le buste de Pasquale Paoli, situé rue César Campinchi à Bastia. Quant à la plaque apposée samedi dernier sur cet édifice public, sans l’accord du conseil municipal, le maire ne pouvait que faire procéder à son enlèvement ». Il va sans dire que la Mairie de Bastia voudrait faire une plaque plus « républicaine », plus « jacobine » et ainsi éviter dans cette ville de rendre hommage à un Corse dont la vision pour son pays était l’indépendance.
L’inauguration officielle de cette plaque s’est déroulée dans une ambiance festive puisque une cérémonie organisée par I Naziunali s’est déroulée, en présence de nombreux conseillers municipaux, mais aussi de Gilles Simeoni et de Jean-Guy Talamoni, tous les deux en course pour le prochain scrutin municipal. Pour l’occasion, une reconstitution historique a été mise en place avec des costumes d’époque et tirs de canon.En janvier 2008 est installé une plaque commémorative par I Naziunali, dont Petru Sinoncelli était partie prenante. La plaque commémorative dédiée à Pasquale Paoli, en trilingue (Corse, Français, Anglais), a été installée hie dans la rue César-Campinchi, mettant ainsi fin à la polémique née voici quelques mois entre l’associu I Naziunali et la mairie de Bastia.
PASQUALE PAOLI, BABBU DI A PATRIA CORSA
Née à Morosaglia le 5 avril 1725, Pascal Paoli est une des figures les plus marquantes de l’histoire de Corse. Peu aimé en France, Pascal Paoli, héros corse du XVIIIe siècle, est considéré comme l’opposant à la cause française, chef d’un Etat Corse qui a existé de 1755 à 1769. Pascal Paoli est le fils de Hyacinthe Paoli, nommé conjointement avec plusieurs notables corses chef de la nation avant et depuis le départ du roi Théodore de Neuhoff. Il naît dans le hameau dit « a Stretta » du village de Morosaglia, dans une Corse alors sous domination génoise. Dans ses jeunes années, il suit de bonnes études au couvent des Observantins du Rostino.
Contraint de suivre son père en exil à l’âge de 15 ans, il part pour Naples (1740).
Le 13 juillet 1755, Pasquale Paoli est élu chef de la nation corse. II donne à la Corse une Constitution démocratique, trente-quatre ans avant la Révolution française de 1789. Ainsi, durant quatorze ans, la Corse va être une nation indépendante ou le peuple participe au pouvoir. Cette indépendance c’est l’aboutissement de nombreuses années de luttes entamées par notre peuple contre l’occupant génois.
Sur le plan économique, Paoli introduit en Corse la pomme de terre dès 1756, fonde L’Île-Rousse (1758-1765) dans le but de concurrencer les présides génois d’Algajola et de Calvi, et fait battre monnaie à l’effigie de la nation corse à Murato (1762).
Une « imprimerie nationale » est créée à Campoloro où sont publiés les Ragguagli dell’Isola di Corsica, sorte de journal officiel. Il crée une marine de guerre et fait de Corte la capitale de la Nation corse où siège le gouvernement. Il bat une monnaie saine, et interdit la vendetta.
En 1764, Gênes, incapable de traiter avec Pascal Paoli, demande à la France de lui prêter main-forte. La France désirant, pour des raisons stratégiques, s’implanter en Méditerranée, trouve là l’opportunité politique de s’emparer de la Corse. Ce sera chose faite en 1769. Pascal Paoli perd l’ultime bataille qui l’oppose à l’armée royale française et est contraint à l’exil en Angleterre.
Malheureusement, le 15 mai 1768, Gènes demande à la France d’occuper militairement la Corse et d’y demeurer jusqu’au remboursement par Gènes dune somme de deux millions de livres a la France. Le peuple corse est vendu comme du vulgaire bétail.
Pasquale Paoli déclara alors : « Jamais le peuple n’a essuyé un outrage plus sanglant. On ne sait pas trop ce qu’on doit détester le plus, du gouvernement qui nous vend ou de celui qui nous achète, confondons les dans notre haine puisqu’ils nous traitent avec un égal mépris. »
Bien décidés à défendre leur indépendance, les forces paolistes remportent plusieurs victoires face aux troupes françaises, la plus célèbre étant celle de Borgu, le 5 octobre 1768, où les armées de France doivent battre en retraite devant les régiments corses. Mais, fortes de quelque 20 000 soldats, les troupes de Louis XV remportent une victoire décisive le 9 mai 1769 à Ponte Novu.
Après la défaite de Ponte Novu, I Naziunali et Pasquale Paoli sont contraints de se replier. L’armée de la jeune république de Corse est défaite. U Babbu di a Nazioni n’a d’autre endroit pour quitter sa patrie que Portivechju, seule place qui lui reste accessible et encore dévouée. Le 8 Juin 1769, Paoli est à Quenza, accueilli par Oraziu Quenza, un de ses plus fidèles administrateurs. Ensemble ils rejoignent Portivechju et ses 450 habitants. Ancrés en rade depuis plusieurs jours des navires anglais, deux demi-frégates, attendent Paoli qui embarque sur le « Vermouth ». A bord d’un autre voilier, « le Rachel », bâtiment marchand de 25 canons, son frère Clemente et 340 autres personnes. Avant la nuit du 13 Juin 1769 les deux frégates font voile vers Livourne, avant de rejoindre l’Angleterre.
Dates de l’histoire de Pasquale Paoli et de la résistance Corse ici
De retour en Corse en 1790, Pascal Paoli tentera avec l’appui des Anglais d’assurer l’indépendance de la Corse. Proclamé généralissime par ses partisans en 1793, il réussit à prendre le contrôle de la plus grande partie de l’île et les français sont obligés de quitter la Corse. Le 15 juin 1794, la Cunsulta proclame l’indépendance et adopte une constitution par laquelle est créé un royaume Anglo-Corse.
Mais rapidement l’Angleterre s’inquiète de l’influence de Pascal Paoli en Corse et c’est de nouveau l’exil. Pascal Paoli meurt à Londres le 6 février 1807, âgé de 82 ans. Ses cendres reposent, depuis le 3 septembre 1889, dans la chapelle située au rez-de-chaussée de sa maison natale, à Morosaglia, en Haute-Corse.
Et oui nous étions indépendant et nous aurions pu le rester. Nous pouvons toujours le redevenir.
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Revue de Presse et suite de l’article :
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