(PAROLES DE CORSE) L’artisanat se meurt. L’artisanat est mort.
Chez nous plus qu’ailleurs sans doute, ce secteur d’activité irrigue l’ensemble de la société. Il est prégnant sur le littoral et dans l’intérieur, transcendant le strict aspect mercantile pour s’insérer pleinement dans notre mode de vie.
Voilà la réalité. Le petit commerce, qu’en terme générique on baptise de proximité, subit une série de revers. Conscient de la nécessaire mutation, il tente vaillamment de faire face. Mais le coup de grâce lui est donné par la montée en puissance de l’auto-entreprenariat qui trouve dans l’ile un succès inégalé. Presque insolent. Voilà en tout cas l’élément majeur du courroux incarné par François Gabrielli, président de la Chambre des métiers de Corse du Sud. Homme libre et adepte du dialogue il est cette fois sur le sentier de la guerre, tant il pense qu’il s’agit d’un combat pour la survie. U tropu stropia.