#Corse – « Contre la loi travail, c’est dans la rue que ça se passe ! »

Comme dans toute la France, les fédérations CGT, FSU, FO et STC de Corse du Sud appellent les travailleurs et travailleuses à se rassembler mercredi prochain pour exiger le retrait de la « loi travail ».

Ce projet de loi constitue une attaque sans précédent contre le Code du travail. Modulation du temps de travail et des salaires, possible augmentation de la durée quotidienne et hebdomadaire du travail, y compris pour les apprentis mineurs, temps d’astreinte décompté du temps de repos, rémunération plus faible des heures supplémentaires et du travail dominical, licenciements économiques facilités… De très nombreuses conquêtes sociales, obtenues au terme de plus d’un siècle de combat de la classe ouvrière, sont menacées.

Pire encore, deux dispositions remettent en cause les principes mêmes du droit du travail. D’une part, alors que le Code du travail a été originellement construit dans le but de protéger les salariés, contraints dans un rapport de subordination aux propriétaires des entreprises, le projet de loi, en modifiant le premier article de ce code, placera désormais l’exigence de rentabilité économique et de profit au-dessus des droits humains. D’autre part, tandis que la loi primait jusqu’à présent sur les accords de branche et d’entreprise, elle ne s’appliquera désormais plus que par défaut, en l’absence d’accord. Ce renversement des hiérarchies juridiques ouvre la voie aux plus folles régressions en matière de droit du travail. De facto, c’est l’égalité des salariés face à la loi qui est remise en cause.

Les jeunes seront particulièrement touchés par cette réforme. Quel que soit leur statut, ils connaissent déjà aujourd’hui la précarité et refusent de la subir toute leur vie. Ainsi, en l’absence d’aide des parents, les étudiants n’ont que peu de ressources garanties, pas plus que les jeunes qui recherchent leur premier emploi et qui n’ont le droit ni aux indemnités chômage ni même au RSA. La situation de ceux qui travaillent n’est bien souvent guère plus enviable: ils enchaînent de courts contrats, voire des missions intérimaires, sans savoir de quoi l’avenir sera fait et sans pouvoir exiger le respect de leurs droits, de peur de n’être pas repris…

Les Jeunes communistes dénoncent le discours du gouvernement, qui tente de justifier son projet de loi au nom de l’emploi. La ministre Myriam El Khomri a même osé qualifier d’« absurde » la mobilisation des jeunes, insultant ainsi toute notre génération. Pourtant, personne ne nous fera croire que c’est en facilitant les licenciements que le chômage reculera ! Quant à la flexibilité du travail, elle encouragera avant tout la direction des entreprises à recourir aux heures supplémentaires, d’autant qu’elles seront moins onéreuses, plutôt que d’embaucher.

 contre-courant de cette dérive libérale, les Jeunes communistes réclament d’autres réformes : partage du temps de travail, embauches dans les services publics, notamment de santé et d’éducation, renforcement des droits des salariés et de la démocratie dans les entreprises, soutien aux projet de reprises des moyens de production par les travailleurs et les travailleuses (SCOP), création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée à la formation…

C’est pourquoi les Jeunes communistes participeront au rassemblement qui se tiendra ce mercredi à midi devant la préfecture d’Ajaccio ; ils appellent les jeunes, en particuliers les lycéens/ennes, mais aussi les étudiant-e-s, les chômeurs/euses et travailleurs/euses à rejoindre le mouvement.

Communiqué des Jeunes Communistes de Corse
Ajaccio, le vendredi 4 mars 2016

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