Texte proposé par Campà Altrimenti au journal municipal de Portivechju (parution mars 2016)
Dernièrement, le Conseil Municipal devait se prononcer sur la programmation culturelle 2016 et son financement. Un document de neuf pages était joint au Rapport : une demande d’aide à la programmation qui expose, tour à tour, la « stratégie », la « programmation » puis les « lieux » de la culture dans la Cité du Sel. Les auteurs dudit document sont inconnus ou, tout du moins, anonymes. Nous aurions aimé pouvoir échanger avec eux en amont de la rédaction du texte au sein de la Commission de l’Action Culturelle et du Patrimoine, laquelle ne s’est jamais réunie car, de l’aveu même de l’adjoint au Maire en charge de la Culture, « lors de la mandature précédente, seules deux personnes se déplaçaient pour l’occasion. » Les conseillers municipaux ayant été renouvelés en partie lors des dernières élections, nous serions tentés de proposer à l’adjoint concerné de “tenter le coup” avec la nouvelle équipe municipale, conseillers de l’opposition compris. Il s’agirait là d’une application concrète des vœux formulés par le Maire en ouverture du dernier conseil municipal : « j’ai appelé à mieux travailler ensemble », affirmait-il. Avant de souhaiter, par voie de presse, la tenue de commissions extra-municipales aux intentions étranges, sans doute serait-il pertinent de commencer par réunir les commissions municipales dans lesquelles sont censés siéger des conseillers élus démocratiquement par la population porto-vecchiaise.
Mais revenons à notre « Culture ». Le document soumis à discussion (?) met en avant l’expression (le concept ?) « Porto-Vecchio « Culture » », tel un label ou une marque qui éviterait, à grands renforts de clichés, de phrases toutes faites et d’envolées lyriques (les « rêves colorés » et autres « émotions voyageuses »), tous les problèmes sociaux et sociétaux. Telle est la « stratégie », qui nous rappelle en passant que notre ville est « un pôle d’attraction avec une offre culturelle variée et de qualité » (sic). Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes. Oui mais… Porto-Vecchio, qui abrite pourtant en son sein une Cinémathèque territoriale couplée à un Centre Culturel performant malgré les problèmes de malfaçons (en passe d’être réglés, puisque des crédits ont été alloués), est à la traîne derrière d’autres villes de Corse comme Corte, Ajaccio et surtout le Grand Bastia qui jouit d’une offre culturelle diversifiée et vivante. Sans parler du Bastion de France sous-utilisé (c’est avec surprise que nous apprenons qu’il « fonctionne désormais toute l’année »), tout comme d’autres hauts-lieux de la mémoire porto-vecchiaise comme l’ancienne Usine à liège ou les Marais Salants qui mériteraient d’être valorisés ; ou bien encore les nombreux hameaux de la commune qui semblent souffrir de leur position périphérique. Portons aussi la culture hors-les-murs, ouvrons-la à tous les publics, ne la considérons pas comme élitiste !
Nous ne critiquerons pas les choix de la programmation culturelle car les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Néanmoins, nous regrettons un certain nombre de points : l’absence d’ouverture sur la Méditerranée et d’effets concrets du fameux Pacte d’amitié avec la ville de Florence ; la surabondance de vidéotransmission d’opéras (pourquoi ne pas varier les plaisirs ?) ; l’inexistence, aux yeux de la commune, des outils et des acteurs culturels de l’Université de Corse ; des dépenses coûteuses pour des événements injustifiées sur le papier ; le manque de cohérence et de fil conducteur. En revanche, nous sommes heureux de constater que les expressions culturelles de l’île auront – enfin – droit à 46% de la programmation ! Alors, choix délibéré de notre commune ou simple effet d’aubaine dans une course effrénée aux subventions de la Collectivité Territoriale de Corse ? Peu importe, nous irons applaudir tous les talents de notre île : car la 3e ville de Corse se doit d’accueillir à bras ouverts tous les artistes, garants de notre identité insulaire et méditerranéenne, et premiers passeurs de témoin vers l’Autre et l’Ailleurs…
Mais revenons à notre « Culture ». Le document soumis à discussion (?) met en avant l’expression (le concept ?) « Porto-Vecchio « Culture » », tel un label ou une marque qui éviterait, à grands renforts de clichés, de phrases toutes faites et d’envolées lyriques (les « rêves colorés » et autres « émotions voyageuses »), tous les problèmes sociaux et sociétaux. Telle est la « stratégie », qui nous rappelle en passant que notre ville est « un pôle d’attraction avec une offre culturelle variée et de qualité » (sic). Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes. Oui mais… Porto-Vecchio, qui abrite pourtant en son sein une Cinémathèque territoriale couplée à un Centre Culturel performant malgré les problèmes de malfaçons (en passe d’être réglés, puisque des crédits ont été alloués), est à la traîne derrière d’autres villes de Corse comme Corte, Ajaccio et surtout le Grand Bastia qui jouit d’une offre culturelle diversifiée et vivante. Sans parler du Bastion de France sous-utilisé (c’est avec surprise que nous apprenons qu’il « fonctionne désormais toute l’année »), tout comme d’autres hauts-lieux de la mémoire porto-vecchiaise comme l’ancienne Usine à liège ou les Marais Salants qui mériteraient d’être valorisés ; ou bien encore les nombreux hameaux de la commune qui semblent souffrir de leur position périphérique. Portons aussi la culture hors-les-murs, ouvrons-la à tous les publics, ne la considérons pas comme élitiste !
Nous ne critiquerons pas les choix de la programmation culturelle car les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Néanmoins, nous regrettons un certain nombre de points : l’absence d’ouverture sur la Méditerranée et d’effets concrets du fameux Pacte d’amitié avec la ville de Florence ; la surabondance de vidéotransmission d’opéras (pourquoi ne pas varier les plaisirs ?) ; l’inexistence, aux yeux de la commune, des outils et des acteurs culturels de l’Université de Corse ; des dépenses coûteuses pour des événements injustifiées sur le papier ; le manque de cohérence et de fil conducteur. En revanche, nous sommes heureux de constater que les expressions culturelles de l’île auront – enfin – droit à 46% de la programmation ! Alors, choix délibéré de notre commune ou simple effet d’aubaine dans une course effrénée aux subventions de la Collectivité Territoriale de Corse ? Peu importe, nous irons applaudir tous les talents de notre île : car la 3e ville de Corse se doit d’accueillir à bras ouverts tous les artistes, garants de notre identité insulaire et méditerranéenne, et premiers passeurs de témoin vers l’Autre et l’Ailleurs…
Groupe Campà Altrimenti au Conseil Municipal de Portivechju.
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