Je réaffirme ma solidarité avec Maxime Beux, jeune supporter du SC Bastia grièvement blessé à Reims le samedi 13 février 2016 et l’assure, ainsi que sa famille, de mon soutien dans l’épreuve qu’il traverse.
La gravité des blessures subies par Maxime, le contexte d’ensemble dans lequel plusieurs supporters ont été interpellés et gardés à vue à Reims, l’évidente partialité avec laquelle les autorités ont présenté les faits et le caractère évolutif de leurs versions successives ont contribué à renforcer le trouble et ont également justifié une large mobilisation, notamment au sein de la jeunesse.
Ces circonstances initiales ont également contribué à alimenter le sentiment d’injustice et d’iniquité, et enclenché par suite une spirale de tension. Cette spirale de tension a entrainé des incidents répétés entre manifestants et forces de l’ordre. Ces incidents ont conduit à des destructions multiples, à des risques de blessures graves, voire ont failli provoquer un drame le dimanche soir à Bastia, avec notamment l’explosion de bouteilles de gaz ayant menacé la vie de tiers, en particulier les sapeurs-pompiers.
Dès ces premiers incidents, après m’être rendu sur place le lundi matin à la première heure, j’ai appelé au calme et à l’apaisement. En ma qualité de président du conseil exécutif de Corse, j’ai également exigé qu’une enquête indépendante et impartiale soit menée pour élucider les circonstances dans lesquelles la blessure de Maxime est intervenue.
Avec le président de l’Assemblée de Corse et le président de l’Università di Corsica, nous avons dialogué avec les trois syndicats étudiants. Ces syndicats ont décidé, en signe d’apaisement, de procéder le jeudi 18 au déblocage de l’Università, tout en réaffirmant leur volonté de continuer à se mobiliser en signe de solidarité et d’exigence de justice. Alors que cette logique de désescalade était actée, la lourde condamnation, inédite en la matière, et l’emprisonnement d’un jeune étudiant ont jeté à nouveau de l’huile sur le feu.