(PAROLES DE CORSE) Par Jean Poletti. Mouvements de mentons. Florilèges de propos indignés. Litanie du vivre ensemble. Une nouvelle fois la Corse fut lapidée en place publique. Forcément raciste, naturellement xénophobe, assurément asociale.
N’en jetez plus, la cour est pleine Les Jardins de l’Empereur connurent une épopée médiatique, la hissant au rang d’affaire d’Etat. L’impression d’une condamnation sélective dans les propos de certains responsables nationaux fut surprenante. C’est un euphémisme. L’indigne guet-apens dans lequel tombèrent les pompiers sembla à maints égards anecdotique, alors que son coupable débordement fit sortir du bois les procureurs de circonstance. Les faits sont têtus. En conscience certains ici refusent de voir la paille en ignorant la poutre.Et sauf à se contenter de l’écume des choses, comment ne pas déceler en creux une tentative d’assimiler ces dérapages a la prise de pouvoir des nationalistes ? A cet égard, soulignons l’attitude du préfet de région, Christophe Mirmand, qui sut par la parole et les actes gérer avec tact et autorité cette séquence en la ramenant à ses justes proportions