La forte augmentation de la population d’Iparralde annoncée pour les années à venir, tropisme côtier oblige, est-elle déjà à l’oeuvre? La multiplication des chantiers immobiliers ces derniers temps, semblerait le confirmer. Doit-on s’en émouvoir ou bien réfléchir à la meilleure façon de gérer ces mutations? Dans le domaine du foncier et du logement un nécessaire équilibre doit être recherché.
Ces derniers temps, il m’est arrivé à plusieurs reprises d’entendre des gens (parmi eux des abertzale) me dire à quel point ils étaient furieux devant les constructions massives qui se multiplient dans nos villes, qui dénaturent ces dernières et en noient les habitants. Dans ces réflexions, à mon avis il y a à boire et à manger.
Loger tout le monde
C’est vrai, sur la côte et le Labourd intérieur surtout, nous sommes dans un territoire et à une époque où les chantiers immobiliers se multiplient, de Marinadour (Bayonne) à Camieta (Urrugne), de Zubiartean (Hendaye) à Ibarron (Saint-Pée), d’Alturan (Saint-Jeande-Luz) à Montaury (Anglet), pour n’en citer que quelques-uns. Sans même entrer dans le débat de savoir s’il y a assez de social ou pas – j’ai peur de lasser le lectorat d’Enbata à force –, ce qui m’interpelle ici est plutôt le volet paysager ou urbanistique de la question, car souvent les réflexions s’arrêtent à ce niveau-là : “10 étages à Anglet, c’est de la folie !” ; “tout un lotissement là où avant c’était si tranquille !” ; “on est en train de massacrer ce pays !”.