Depuis 2008, le gouvernement chinois a imposé une série de mesures répressives afin de restreindre le flux des Tibétains allant à l’étranger et de ceux qui envisagent de se rendre au Tibet. Le nombre de Tibétains allant à l’étranger à partir d’autres régions que la « Région Autonome du Tibet » a régulièrement augmenté depuis 2013.
Les médias de l’administration tibétaine précisent que les Tibétains qui rentrent en avion à Chengdu depuis Katmandou sont contraints de débarquer à l’aéroport de Gongkar près de Lhassa, et il est exigé que leurs bagages soient revérifiés à l’aéroport.
Le niveau de restriction dans les zones tibétaines hors « Région Autonome du Tibet » a été relativement moindre par rapport à la politique de répression en cours dans la « Région Autonome du Tibet ». Le gouvernement chinois estime que la situation générale en « Région Autonome du Tibet » est stable depuis 2008 à la suite de sa campagne réussie contre ce qu’il appelle « les mouvements séparatistes ».
La décision d’autoriser les délégations étrangères ainsi que l’assouplissement des restrictions sur les touristes étrangers visitant le Tibet depuis l’an dernier est une indication de la confiance grandissante du gouvernement chinois dans ses politiques en « Région Autonome du Tibet ».
En conséquence, des sources signalent que le gouvernement chinois est désireux de reproduire les mêmes politiques répressives dans d’autres régions tibétaines à partir de 2016. La décision du gouvernement chinois d’inclure d’autres régions tibétaines dans le Cinquième et Sixième Forum de travail sur le Tibet [1] est définitivement considérée comme une indication de l’intention du Parti d’imposer une politique unifiée centralisée dans toutes les régions tibétaines.
Il est extrêmement difficile d’obtenir des passeports pour les Tibétains résidant dans la « Région Autonome du Tibet ». Les quelques Tibétains ayant pu obtenir un passeport et se rendre au Népal ont été mis en garde avec vigueur par les autorités d’éviter de visiter l’Inde ou bien ils feraient face à de sévères sanctions.
Ils doivent signaler leur arrivée et rendre leur passeport aux autorités.
Le nombre de Tibétains fuyant le Tibet a considérablement chuté, d’une moyenne de 2 500 par an avant 2008 à seulement 74 en 2015. Il accompagne la réglementation sans précédent sur les déplacements des Tibétains mise en place par le gouvernement chinois à l’intérieur du Tibet et leur contrôle sévère le long de la frontière népalaise.
Source : The Tibet Post, 24 décembre 2015.
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