La France est allergique à « ses langues régionales » ; avec une régularité de métronome, l’Assemblée nationale ou le Sénat disent non à toute irruption significative de ces parlers dans la sphère publique ; elle y sont tolérées, à la marge, comme attributs folkloriques de » La France des Provinces ».
La RF ne peut ignorer son auguste filiation : la royauté, l’Empire européen puis colonial, l’autosatifaction affichée d’être une des premières nations du monde, sinon la première, en matière de démocratie, de développement, de Droits de l’Homme ?. Elle ne peut se commettre avec les « manants’ d’en bas ».
Quand sortira-telle de sa prétention ? Quand comprendra-t-elle qu’elle est une puissance moyenne, arc boutée sur un système désuet d’Etat-Nation, crispé sur un nationalisme anti Nous predrons la route de la Liberté européen, nourri par sa force nucléaire ? Qu’elle doit modifier sa vision et son rapport au monde ? Je doute fort qu’elle en soit capable. Je ne vois pas comment le peuple corse pourra se défaire de cette tutelle abusive, aliénante, sans une lutte intelligente, maîtrisée, pacifique, déterminée, situant notre problème d’émancipation nationale sur les scènes internationales de l’Union européenne et de l’Onu.