Les transports maritimes de la Corse sont, depuis des décennies, dans une situation d’échec et de crise structurels. L’épisode de ces derniers jours en est le énième avatar. Il doit aussi fournir l’occasion de tourner définitivement le dos aux errements du passé.
A cette fin, nous avons proposé un calendrier resserré et une méthode de travail permettant la définition et la mise en œuvre d’une nouvelle politique des transports maritimes, qui soit d’abord et avant tout au service de la Corse et de l’intérêt général, tout en respectant les intérêts légitimes de chacun des acteurs économiques et sociaux.
Ce travail sur le fond ne pourra bien sûr être engagé dans les conditions de sérénité requises qu’une fois le retour à une situation normale acquis.
Dans cette perspective, l’Exécutif de Corse, sous l’autorité de son président, et la présidence de l’Assemblée de Corse, qui travaillent bien sûr de concert dans le cadre de la gestion du dossier des transports maritimes, ont pris attache avec l’intersyndicale du Port de Marseille.
Au terme de multiples échanges, un courrier visant à permettre une sortie de crise a été envoyé dimanche 10 janvier 2016 à l’intersyndicale.
CE COURRIER DEMANDE LE DÉBLOCAGE IMMÉDIAT DU PORT DE MARSEILLE ET LE RESPECT DU FONCTIONNEMENT NORMAL DES LIGNES AUTORISÉES ENTRE MARSEILLE ET LA CORSE
Dès ce déblocage mis en œuvre, l’intersyndicale sera reçue à l’Assemblée de Corse aux fins d’ouvrir un dialogue sans tabou sur l’ensemble du système de continuité territoriale.
De même, le retour à la normale permettra de mettre en œuvre le processus proposé par la collectivité territoriale de Corse à l’ensemble des acteurs économiques et sociaux du secteur du transport maritime :
- Ouverture d’un cycle resserré de discussions permettant de définir les conditions de faisabilité financières, juridiques et techniques du choix porté par la nouvelle majorité territoriale : celui d’une compagnie corsetant en ce qui concerne l’investissement que l’exploitation. Une compagnie rassemblant acteurs public et privés, maîtrisée par la CTC en ce qui concerne notamment ses choix stratégiques, et répondant aux exigences de compétitivité économique et de garanties sociales dans son fonctionnement ;
- Redéfinition du dispositif global du système DSP/OSP, avec l’objectif de répondre réellement à l’objectif de développement durable de l’économie de l’île et aux besoins des résidents et entreprises corses ;
- Mise en œuvre d’une politique de continuité territoriale européenne et méditerranéenne, permettant à la Corse de développer des synergies avec ses voisins et d’inscrire son économie dans une dynamique d’ouverture et d’échanges.
IL APPARTIENT DÉSORMAIS À L’INTERSYNDICALE DE SE POSITIONNER À L’OCCASION DE SON ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNONCÉE POUR LE LUNDI 11 JANVIER À 9 HEURES
Nous en appelons à l’esprit de responsabilité de chacun, aux fins de permettre une sortie de crise par le haut et immédiate, plutôt que laisser perdurer une crise qui ne peut conduire qu’à l’impasse ou à une escalade contraire aux intérêts de chacune des parties, et aux intérêts de la Corse. Si malheureusement tel devait être le cas, la dégradation inéluctable du processus en cours nous conduirait à tirer toutes les conséquences de cette situation.