(PAROLES DE CORSE) Les élections régionales ont donné le signal d’une décomposition du paysage politique.
Le score du Front National au premier tour, son record de voix au deuxième, le retrait de la gauche dans ses bastions historiques pour faire barrage à l’extrême droite, le maintien de la droite partout, sans parvenir à s’imposer dans un scrutin intermédiaire, ont semé la panique dans les états-majors. Les électeurs ont exprimé un choix. Peu importe qu’il soit motivé par un ras-le-bol ou une exaspération, par une aspiration au changement ou une adhésion à des valeurs.
Ces élections qui bouleversent profondément la carte électorale, n’en finissent pas de produire une déflagration à l’intérieur de la « vieille » classe politique. Comme à son habitude, elle n’a ni anticipé, ni préparé ses réactions et ses réponses face à un cataclysme pourtant pressentis par une quantité phénoménale de sondages d’intention de vote et d’analyses. Ces partis dits de Gouvernement s’enfoncent dans le discrédit lorsqu’ils se renvoient les responsabilités de la déroute. A droite de l’échiquier, le doute s’est installé, à tel point qu’aujourd’hui un sympathisant sur deux prédit une implosion des « Républicains » selon un sondage Odoxa. A gauche, la décomposition se poursuit en sourdine entre les archaïques du parti contre les modernes de la ligne sociale-démocrate du Gouvernement Valls.