(Alta Frequenza) Alors que le fait que Jean-Guy Talamoni ait prononcé son discours en langue corse hier lors de son élection à la présidence de l’assemblée de Corse provoque des réactions épidermiques aujourd’hui dans la classe politique française, le député-maire d’Ajaccio Les Républicains, Laurent Marcangeli, a donné son avis sur la question dans une interview publiée par nos confrères du journal Le Figaro.
(Frédéric Bertocchini – Alta Frequenza) – Laurent Marcangeli se dit « pas choqué » que le discours ait été tenu en langue, d’ailleurs, de « nombreux discours sont tenus en langue corse. » Laurent Marcangeli a notamment expliqué que « petit à petit, l’identité française part en lambeaux ; il ne faudrait pas, par ailleurs, qu’elle se construise contre les identités régionales. »L’identité corse est forte, c’est un ciment, une valeur refuge dans les moments difficiles que nous vivons. Libre aux services de l’Etat de considérer qu’il s’agit d’une pratique contraire à la loi, mais je ne suggérerais pas d’employer cet argument pour contester ce qui s’est passé hier. Ce discours est aussi l’expression d’une volonté populaire. En Corse, le fait que ce discours soit prononcé en langue corse ne choque personne » dit pour conclure le député-maire d’Ajaccio.
« Si nous en sommes là, c’est parce que tous les gouvernements de droite et de gauche ont été complaisants », mais aussi parce que « Camille de Rocca Serra et Paul Giacobbi ont tout faux ». Selon lui, cette classe politique s’est discréditée.