Les heures, les jours, les semaines passent, mais la crainte est toujours là. Les pauvres de l’Union européenne vont-ils être mis à la diète ? Cette interrogation persiste car les ministres de l’agriculture réunis le 20 octobre n’ont pas levé le blocage concernant le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD). « Le temps presse ! »ont une nouvelle fois réagi la Croix-Rouge, les Restos du cœur, les Banques alimentaires et le Secours populaire, qui distribuent l’essentiel de l’aide alimentaire en France.
Selon elles, le statu quo d’hier « hypothèque l’avenir de millions d’Européens démunis ». Et aurait d’inévitables répercussions en Corse et à Ajaccio. Pour Pierre Achard, président des Restos du cœur de Corse-du-Sud,« 8 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté dans les pays de l’Union européenne ». La réduction drastique du budget du PEAD annoncée en juin (il serait ramené à 113,5 millions d’euros en 2012, contre 480 millions cette année) est considérée comme une « véritable menace »par les associations humanitaires. Elles font pression pour que les ministres européens revoient leur copie.
« Nous avons déjà rencontré notre député européen François Alfonsi. Et s’il le faut nous pèserons sur la campagne présidentielle », assure le président des Restos du cœur. Une motion a même été votée à l’unanimité à ce sujet lors de la session de l’assemblée de Corse du 20 octobre.
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