Les électeurs ont rendu leur verdict , et il est sans appel : dimanche ils ont massivement décidé de confier les clés de la Collectivité territoriale de Corse pour les deux prochaines années à la liste nationaliste conduite par Gilles Siméoni.
Il y aura un avant et un après le 13 décembre 2015, et c’est sur une page blanche de l’histoire de la Corse que celles et ceux que le peuple a choisi doivent mettre les mots qui décriront l’avenir de la notre Île. Une responsabilité écrasante pèse désormais sur leurs épaules : il leur appartient de démontrer qu’on peut gouverner autrement, pour le peuple, sans arrogance, avec modestie, dans un dialogue permanent avec un peuple qui attend de ses dirigeants qu’ils se montrent exemplaires.
Ils ont en même temps , en sanctionnant la liste de Paul Giacobbi, décidé qu’il était temps d’en finir avec les pratiques clientélistes et les méthodes qui ont si longtemps tenu dans notre Île le haut du pavé, et qui avaient pris ces dernières années une tournure particulièrement inadmissible et inquiétante.
Nous regrettons bien sûr que la coalition progressiste que nous appelions de nos vœux n’ait pu se réaliser, et que de la sorte aucun élu de sensibilité socialiste ne figure dans l’assemblée nouvellement élue et ne figurera à fortiori au sein du nouvel exécutif.
Mais pas une voix des listes représentant cette sensibilité n’a visiblement manqué aux vainqueurs, comme l’a fait remarquer Gilles Siméoni le soir du scrutin.
Il appartient donc aux seuls nationalistes, comme le peuple l’a souhaité, d’affronter l’épreuve du pouvoir, dans une situation particulièrement difficile sur le plan économique et social.