#Corse #Territoriales2015 – Risposta di @FemuACorsica à « U Collettivu a droga fora » @MiccaDroga

Quel est votre plan d’action pour lutter contre le fléau de la drogue? Que répondez-vous à nos demandes formulées en conférence de presse le 12/11 ?

La Corse est un pays à construire, la Jeunesse est une force vive de son Peuple.

Le phénomène de la drogue prend en Corse des proportions inquiétantes, il procède de plusieurs causes, économiques, sociales et bien entendu culturelles. Comme d’autres phénomènes d’addictions ou de désœuvrement, ce phénomène touche plus particulièrement les plus jeunes de nos compatriotes. Il convient donc de bien l’identifier pour bien le traiter et mettre tout en œuvre dans le cadre des compétences qui sont ou seront les nôtres, tous les moyens appropriés pour l’atténuer voire le faire disparaître.

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Les causes sont d’abord démographiques, économiques et sociales :

Le 1er janvier 2013, la population de la Corse est estimée à 322.120 habitants. Les jeunes (66 430 moins de 20 ans) ne représentent que 21% de la population La part des jeunes de 13 à 30 ans représentait, en 2012, 19.8 % de la population (62 488 personnes)
L’économie insulaire est marquée par une forte tertiarisation et la prépondérance des très petites entreprises. L’emploi public représente plus du tiers des salariés. La forte saisonnalité se traduit par de nombreux emplois précaires.
Le tourisme est un secteur clé de l’économie insulaire. La Corse accueille 3 millions de touristes par an, mais la saisonnalité y est très marquée. La population double durant l’été et est même multipliée par 2,4 au mois d’août. Sur l’année les non-résidents sont estimés à 30% de la population résidente.
Ce constat nous amène à penser que l’orientation économique qui a prévalu jusqu’ici, basée sur l’économie résidentielle marquée par la saisonnalité et l’argent facile, entraîne notamment dans les stations balnéaires (Porti Vechju, Balagna, Aiacciu,…) des situations de mises en contact direct des Jeunes avec la drogue, phénomène qui se poursuit en dehors de la saison touristique, particulièrement chez nos jeunes saisonniers.
C’est dans la situation de l’emploi des jeunes que nous trouvons aussi certaines explication à ce phénomène.
En effet, en Corse, au 30 avril 2015, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi de catégories A, B, C s’établissait à 22 236 personnes. Ce nombre augmente de 1,2 % par rapport au mois précédent – sur un an, il augmente de 13,1 %. La Corse est ainsi une des plus touchées par la dégradation du marché du travail.

Par ailleurs, Corse garde, en 2011, un des taux de pauvreté les plus élevés. Un habitant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté.
L’île, si on la compare avec les autres régions françaises, dispose du revenu médian le plus bas. Le monde rural, les personnes âgées et les familles monoparentales sont les plus touchés par la précarité.

Pour autant, un quart de la population des moins de 18 ans vit sous le seuil de pauvreté (soient 14 000 personnes). 20,5% des enfants de 0 à 5 ans vivent sous le seuil de pauvreté. Ce phénomène s’explique en partie par la faiblesse des revenus (le niveau de revenu médian corse est de 17 700 euros, en dessous du revenu médian de la France de 19 550 euros annuel) et la part importante de familles monoparentales (10% au niveau régional et 8% au niveau national). 30% des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté en Corse.

Plus de la moitié des jeunes de 20 à 24 ans logent chez leurs parents. La part des jeunes sans qualification reste un problème majeur. Les jeunes corses sont, en effet, moins scolarisés et moins diplômés qu’en France (13 % des 15 à 29 ans sortis du système scolaire sont sans diplôme contre 8 % au niveau national).
Conséquence, la part des jeunes des 15 à 24 ans non-insérés est extrêmement élevée (19%).

L’accès aux responsabilités au lendemain de la victoire aux municipales de Bastia nous a permis de diriger les structures les plus en contact avec les Jeunes corses les plus défavorisés et de mieux appréhender les enjeux, notamment avec la présidence de l’Association Régionale des Missions Locales (ARML).

Ainsi et par exemple, le nombre de jeunes en demande d’insertion observé par l’ARML progresse très fortement, traduisant les profondes difficultés d’orientation et d’insertion rencontrées par ce public, en particulier par les jeunes peu ou pas qualifiés.

Fin décembre 2014, leur nombre s’établit ainsi à 3 493, en progression de 16 % par rapport à fin décembre 2012.
La population des jeunes en demande d’insertion englobe des jeunes demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi, mais pas seulement. Elle dénombre, de façon plus globale, les jeunes ayant bénéficié d’au moins un entretien au sein du réseau des Missions Locales (ML) au cours des cinq derniers mois, qu’il s’agisse d’un entretien individuel, d’une information collective ou d’un atelier. (cf : Les jeunes insulaires en voie d’insertion)
Ainsi, en considérant le nombre de jeunes accueillis par les Missions Locales en Corse en 2014 s’élève à 6 488 (ARML, 2015) et enregistre une hausse de 6.4 % sur un an.

Le recours plus fréquent aux contrats à durée déterminée est une caractéristique forte de l’emploi des jeunes corse dans leur ensemble : 73 % des salariés du secteur privé âgés de moins de 25 ans occupent ce type d’emploi en Corse en 2011 soit deux fois plus que l’ensemble des classes d’âge, 36 %.

Aux constats économiques et sociaux, il convient également d’ajouter une évidente perte de repères solides vis-à-vis de valeurs et de solidarités qui caractérisent malgré tout encore notre Peuple.

L’intrusion du banditisme sur l’île, des mythes qui l’entourent, et l’augmentation de la délinquance autour du trafic de stupéfiant sont autant de signes qui militent en faveur d’un plan d’action en faveur de notre Jeunesse.

Il ne peut répondre en totalité à l’éradication du phénomène, l’Etat et ses outils régaliens doivent aussi prendre part à la lutte en concertation avec les élus et les associations de terrain.

Pour autant, ce constat nous permet d’identifier une véritable politique ambitieuse pour les jeunes corses, un pacte pour la jeunesse Corse réalisé avec l’ensemble des partenaires en évitant d’empiler des strates différentes de mesure.

Les enjeux

L’enjeu d’une politique de jeunesse territorialisée et concertée est de favoriser à terme l’émergence en Corse d’innovations porteuses d’opportunités économiques réelles tout en développant les savoir- être et savoir-agir de la communauté, à même de favoriser la coopération et le vivre ensemble. Des jeunes au travail, sur leur terre, et disposant des moyens de mieux vivre seront moins enclins à des pratiques addictives et plus à même de participer à la construction de cette terre.
Ainsi au regard des éléments précédant les jeunes sont confrontés à des défis importants pour lesquels ils se trouvent parfois mal outillés. De nombreux jeunes souffrent de problèmes d’apprentissage, de décrochage scolaire ainsi que de difficultés psychologiques graves pouvant mener pour les cas les plus graves, au suicide.

3 orientations stratégiques proposées pour la future Politique.

1. Accompagner les jeunes dans les multiples transitions de leur passage à l’autonomie afin de soutenir leur réussite personnelle.

2. Favoriser la contribution des jeunes au développement et à la préservation d’une structure sociale harmonieuse et équitable.

3. Orienter l’action de la Collectivité Territoriale de Corse en matière de jeunesse dans certains axes d’intervention complémentaires ciblés.

Parmi les orientations, une se saisit de la question :

Se préoccuper du bien être des jeunes

Le concept du bien-être des jeunes inclut la santé physique et mentale du jeune, mais également son bien-être social, culturel et écologique en tant que membre d’une communauté familiale et sociale et d’un environnement culturel et écologique spécifique. Le bien-être ne se définit pas seulement par l’absence de maladie ou d’infirmité. Pour prendre exemple du Québec, la Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé met également en avant le rôle des organisations, des systèmes familiaux et des communautés sociales ainsi que des comportements individuels, qui influencent les choix des individus à l’égard de leur santé, et des addictions auxquelles ils sont confrontés.

Des indicateurs peuvent nous donner un aperçu sur le bien être des jeunes : l’alimentation et l’activité physique, l’utilisation des nouvelles technologies, l’expérience de violence, la gestion de conflits, la consommation de drogues licites et illicites, les accidents, l’état de santé mentale et physique, la prévention de grossesses non-désirées, etc.

Une étude en cours de réalisation par l’ARML de Corse en partenariat avec l’Observatoire Régional de la Santé (Présidé par Fabienne GIOVANINI) permettra d’avoir une vraie vision de la santé des jeunes de 16 à 25 ans en Corse. Etude qui sortira en début d’année 2016, et complètera celle réalisée pour les jeunes de l’Université de Corse.

Prévenir la consommation problématique de substances psychoactives
Promouvoir la santé affective et sexuelle :

Action 4 : systématiser le passage d’au moins un bilan de santé gratuit par an et par jeune.

Action 5 : Mettre en œuvre une véritable stratégie de la santé mentale des enfants et des jeunes en Corse.

Pour la santé mentale des jeunes il y a une multitude d’actions, et de structures (la maison des adolescents, les CMPs, action régionale d’écoute et de suivi psychologique des missions locales …..), pour autant les jeunes attendant parfois quelques mois afin d’avoir un rendez-vous ….l’offre ne répond pas aux besoins des jeunes.

Voilà très concrètement, au sein du Pacte Territorial pour la Jeunesse, comment nous comptons contribuer à faire éviter à nos Jeunes le fléau de la drogue.

Enfin, nous précisons que nous sommes opposés à toute forme de légalisation des stupéfiants.

Femu A Corsica

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