Le club « La Gauche Autonomiste » avait envoyé aux têtes de liste aux elections territoriales huit questions portant sur l’éthique et la responsabilité. ETHIQUE ET RESPONSABILITE
Ont répondu au questionnaire les têtes de listes suivants:
Paul Félix Benedetti pour la liste U RINNOVU
Emmanuelle De Gentili pour la liste LA CORSE QUI OSE
Jean Charles Orsucci pour la liste LA CORSE A COEUR
José Rossi pour la liste LES REPUBLICAINS
Jean Guy Talamoni pour la liste CORSICA LIBERA
Jean Zuccarelli pour la liste LA GARANTIE REPUBLICAINE
Gilles Siméoni pour la liste FEMU A CORSICA
N’ont pas répondu au questionnaire :
Dominique Bucchini FRONT DE GAUCHE PARTI COMMUNISTE
Hyacinthe Santoni DEBOUT LA REPUBLIQUE
Christophe Canioni FRONT NATIONAL
Paul Giacobbi PRIMA A CORSICA
Camille de Rocca serra RASSEMBLER POUR LA CORSE
Ce sont donc 7 chefs de file sur 12 qui ont répondu aux questions qui leur ont été adressées, soit un peu plus plus de la moitié: c’est un signe positif qui témoigne de l’importance qui commence a être accordée dans la classe politique corse aux questions d’éthique et de responsabilité vis à vis de leurs concitoyens.
Cela étant, ce n’est pas parce-qu’ils ont répondu à nos questions qu’ils ont répondu positivement à l’ensemble des points évoqués.
Les grandes tendances que nous avons dans les différentes réponses pu observer sont les suivantes:
Question N° 1: Elle porte sur le cumul des mandats.
Sur ce point que nous estimons quant à nous fondamental, et à quelques nuances près, l’ensemble des élus interrogés reste favorable au cumul des mandats. Force est de constater que malgré le particularisme corse affiché par toutes les listes , sur ce point les élus corses ne se distinguent au fond en rien de l’ensemble des élus de notre pays ! Corsica Libera entend pour sa part limiter le nombre de mandats consécutifs au président de l’exécutif à deux, en laissant aux électeurs de régler le sort des autres élus..Femu a Corsica fait observer qu’aucun des conseillers sortants détenant un mandat exécutif dans une collectivité n’a été reconduit, et s’engage à ce que les conseillers exécutifs ne détiennent que ce mandat exécutif.
Question N°2: Elle porte sur le nombre de mandats consécutifs que nous estimons our notre part à 2 maximum.
Sur ce point seule La Corse qui Ose se prononce clairement pour deux mandats consécutifs au maximum et explique pourquoi en préconisant un statut de l’élu. La Garantie Républicaine est sensiblement dans les mêmes dispositions pour le statut de l’élu. C’est égalemment la position de Femu a Corsica qui insiste sur le statut de l’élu pour lequel il a déposé une proposition pendant la présente mandature.U Rinovu approuve également la proposition sans commentaires. Les autres réponses sont évasives. La position de Corsica Libera est citée plus haut.
Question N°3: Elle porte sur les moyens à accorder à l’opposition pour qu’elle puisse faire son travail d’opposant.
En règle générale tous les têtes de listes en prennent l’engagement formel, avec quelques nuances comme le plafonnement des moyens financiers, pour Les Républicains par exemple, sauf Femu a Corsica qui craint qu’elle mette en difficulté l’administration de la CTC, et préfère intégrer l’opposition dans tous les organes de préparation de la décision. La Corse au Coeur ne répond pas à la question mais propose d’accorder la présidence de la commission des finances à l’opposition.
Question N°4: Elle porte sur l’emploi et les recrutements à la CTC et ses agences et offices.
Si tous les candidats sont d’accord pour plus de transparence dans les recrutements et la gestion des effectifs; peu d’engagements précis sur cette question. Seul U Rinovu approuve la mise en place d’une instance indépendante pour opérer les recrutements. La Corse qui Ose considère que la promotion interne doit être la règle et les recrutements extérieurs l’exception. La Corse au Coeur est partisan d’un audit extérieur sur les recrutements. La Garantie Républicaine propose quant à elle de décréter un moratoire des recrutements. PourCorsica Libera il ne saurait être question de confier à une instance « technocratique » le soin de recruter les agents, tout en étant d’accord sur le principe d’un audit sur les recrutements passés. Femu a Corsica adhère à l’idée d’un audit sur les recrutements, mais ne souhaite pas que l’exécutif soit désaisi de ses prérogatives, préférant l’élaboration de règles strictes avec les organisations syndicales.
Question N°5: Elle porte sur la transparence des décisions et le renforcement du rôle de la Chambre territoriale des Comptes.
Si tous les candidats sont d’accord pour plus de transparence et pour la publication en Open Data de l’ensemble des documents concernant les aides et subventions accordées à la CTC, ils restent évasifs sur les mesures concrètes pour y parvenir. Les Républicains estime quant à lui que la Chambre des Comptes a déjà assez de pouvoirs, La Corse qui Ose approuve nos propositions , La Corse au Coeur n’évoque pas la question de l’augmentation des pouvoirs de la Chambre des Comptes directement, mais approuve la publication en Open Data des données de la CTC et s’engage sur l’évaluation indépendante des politiques publiques et la voie référendaire pour les grands dossiers. Corsica Libera rappelle sa proposition d’une Cour Territoriale des Comptes qu’elle place curieusement sou l’égide de la CTC et lui accorderait une « certaine indépendance »..La Garantie Républicaine ne répond pas à la question du renforcement des compétences de la Chambre régionale des comptes. Femu a Corsica se déclare favorable à l’extension et au renforcement des pouvoirs de la Chambres régionale des comptes.
Question N°6: Elle porte sur l’attitude à adopter au cas ou un colistier serait impliqué dans un dossier mettant en doute son intégrité.
Tous les candidats sont d’accord avec le principe énoncé dans notre question et se déclarent décidés à en tirer les conséquences. La garantie Républicaine ne répond pas à la question posée.
Question N°7:Elle porte sur l’ouverture d’une discussion à l’assemblée de Corse sur la question migratoire.
A part Jean Charles Orsucci qui n’a pas répondu à cette question, tous les chefs de file s sont d’accord pour ouvrir la discussion à l’assemblée de Corse sur cette question.La Garantie Républicaine rappelle que si l’Assemblée de Corse veut examiner cette question , elle n’y est pas hostile, mais la réponse est de la compétence de l’Etat. Femu a Corsica se déclare favorable à cette initiative qui doit être traitée sans démagogie ni surenchère.
Question N°8: Elle porte sur la lutte contre l’influence du banditisme et le développement de l’affairisme dans notre Île.
Jean Charles Orsucci n’a pas répondu à la question. Pour tous autres les chefs de file , si la lutte contre le banditisme appartient à l’Etat, les réponses portent pour la plupart des listes sur un contrôle plus strict des marchés publics, tout en restant évasifs sur la question de l’influence du banditisme dans notre société ce qui montre combien il est difficile pour la classe politique d’aborder de front cette question. femu a Corsica précise tout de même qu’un accord de deuxieme tour ne pourra être conclu avec leur liste qu’avec ceux qui feront le choix de rompre avec le clanisme et l’affairisme.