Le 24 novembre 2015, le juge a donné son délibéré concernant la libération conditionnelle demandée par Lorentxa Guimon. Même si Eh Bai salue l’acceptation de sa demande par le juge, nous déplorons l’attitude du représentant de l’Etat. Le procureur a fait appel de cette décision et le juge donnera le délibéré sur cet appel dans deux mois. Pendant ce temps, Lorentxa Guimon demeure en prison.
Lorentxa Guimon est atteinte de la maladie de « Crohn ». La prison est incompatible avec sa maladie et, en prison, elle ne peut prendre un traitement l’aidant à faire face à sa maladie.
Eh Bai demande la libération immédiate de Lorentxa Guimon, ainsi que la libération de tou-te-s les prisonnier-e-s malades et pouvant bénéficier d’une liberté conditionnelle. Nous pensons ainsi, entres autres, au prisonnier Ibon Fernandez Iradi, atteint d’une sclérose en plaques contraint de rester en prison ou encore aux dix prisonnier-e-s à qui l’on a refusé la libération conditionnelle, comme par exemple Txistor Haramburu ou Lorentxa Beyrie.
De même que la justice française bafoue le droit de libération aux prisonnier-e-s malades, elle s’entête à refuser de répondre favorablement aux demandes de libération conditionnelle. Depuis Aiete, de multiples des voix se sont élevées, au Pays Basque Nord comme en France, pour demander de faire avancer le processus de paix au Pays Basque, le gouvernement français continue de fuir.
Dans la déclaration de Bayonne présentée le 24 octobre 2014 ou encore, plus récemment, lors de la Conférence organisée à l’Assemblée Nationale, il est demandé au gouvernement de prendre ses responsabilités, de faire avancer le processus de paix en commençant à faire des pas dans le cadre de la libération des prisonnier-e-s, tels que la libération conditionnelle des prisonnier-e-s pouvant en bénéficier, libération des prisonnier-e-s malades et fin de la dispersion des prisonnier-e-s.
Les déclarations faites par C. Taubira en septembre, ne nous suffisent pas. Il est temps que les droits des prisonnier-e-s politiques soient respectés et de mettre en marche le processus leur permettant d’être de retour parmi nous. Il est temps de passer de la parole aux actes.
Sur la voie du retour des prisonnier-e-s politiques basques, Ehbai souhaite mettre en lumière l’importance de la manifestation organisée le 9 janvier prochain par BAGOAZ et SARE dans les rues de Bayonne et appelle à participer à la préparation de cette manifestation ainsi qu’à apporter son aide le jour même.