(PAROLES DE CORSE) Planifier l’aménagement et le développement de la Corse semblait relever de mythe de Sisyphe. Vous savez ce brave type qui s’échine à pousser jusqu’au sommet de la montagne un rocher qui roule inéluctablement vers la vallée. Ben non.
Le maléfice fut rompu. Après trois décennies d’atermoiements, L’Assemblée adopta son Padduc. Elle le fit presque a bas bruit. Sans tambours ni trompettes comme celles qu’embouchèrent maints édiles lors du vote sur la coofficialité. Désormais, promis juré, la Corse allait bénéficier d’un d’essor partagé aux couleurs de l’identité. Organisation spatiale, social, culture, langue, peuple.
Toutes ces notions figurent en lettres cardinales, que l’on voudrait gravées dans le marbre de l’acquis. Mais la doctrine aspirant à conjuguer le possible au souhaitable est-il assez solide pour résister à l’épreuve des évidences ? N’a-t-on pas péché par excès d’optimisme ? Oublié que parfois l’ennemi est l’ennemi du bien ? Cassandre et consorts ceux qui émettent de telles réserves ? Non.