Il y a maintenant deux semaines qu’a été entérinée la décision d’implanter la chambre régionale de commerce et d’industrie à Bastia.
Pour autant, les membres de Corsica Libera entendent montrer qu’un troisième choix était possible, voire envisagé, celui de Corte. « Nous regrettons évidemment que seules quatre voix aient été entendues en ce sens lors du vote à l’assemblée de Corse, à savoir celles de notre mouvement », notait Pierre-Antoine Tomasi lors d’une conférence de presse avant hier en fin d’après-midi.
Pour le jeune homme comme pour ses camarades, le choix cortenais « était une alternative possible et crédible. Pas simplement un symbole, mais au contraire le signe fort d’un rééquilibrage territorial, dans une logique de revitalisation de l’intérieur ». Dans un tract qui sera distribué dans les prochains jours dans la cité paoline et les villages alentour, la section cortenaise de Corsica libera compare l’implantation de la CCI régionale à celle de l’université il y a 30 ans : « Corti disposait-elle des infrastructures nécessaires à l’implantation d’une université en termes de locaux, de logements, d’infrastructures routières, sportives ou culturelles ? Non ! »
« Un pari à oser, une chance à saisir »
Aux yeux de Claude Cesari, candidat aux dernières cantonales, le raisonnement avancé par certains élus ne tient pas la route : « C’était un pari à oser, une chance à saisir. Le tournant a été raté à l’Assemblée, mais peut-être peut-il encore évoluer ? L’idée serait de centraliser les chambres de commerce, d’agriculture et des métiers à Corte afin d’avoir un pôle cohérent, sans compter ce que cela rapporterait au bassin de vie en terme d’emplois ».
Pour peser sur un éventuel mouvement de décision, les membres de Corsica libera en appellent à l’ensemble des acteurs de l’intérieur de l’île : « Ils doivent interpeller les élus de l’Assemblée sur leur conception de la revitalisation de l’intérieur. Cela va de pair avec la réforme de l’intercommunalité puisque les communes rurales sont délaissées par rapport à celles du littoral. La ruralité doit être envisagée comme un handicap structurel permanent, au même titre que l’insularité. Seule une politique globale audacieuse et volontariste pourra développer le territoire. C’est en ce sens que l’implantation de la CCI à Corte aura dû être un signe fort ».
Sandrine Ordan, corsematin.com
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