Il y a les faits répétitifs. Bastia-Istres, Bastia-Le Mans, Bastia-Clermont, Bastia-Monaco et, désormais, Bastia-Lens. Une tendance nette à la récidive donc, et le risque inhérent du jugement hâtif. Celui d’une justice sportive aveugle, aveugle surtout de réfuter sur le terrain de foot, comme dans le couloir des vestiaires, l’arbitrage vidéo.
Car les images des derniers incidents de Furiani laissent peu de place au doute. Bastia est, pour cette fois, l’agressé. Et Lens, bel et bien l’agresseur. On y voit Gabriel Cichero, joueur lensois, bousculer Pierre-Marie Geronimi, le président du Sporting, puis «savater» Alain Seghi, cet autre dirigeant bastiais. Certes, il y a le contexte, celui d’une fin de match houleuse, chaotique même comme trop souvent ici. Et ce pugilat qui se poursuit hors de l’enceinte sportive, laissant deux policiers sur le carreau. Mais derrière la foire d’empoigne, le coup de pied coupable d’un footballeur, plus « sang » que « or » d’ailleurs, et qui n’a plus rien à faire sur un terrain. Pas même sur le banc de touche.
De Cichero, on parle pourtant moins que du Sporting. Frédéric Thiriez, le président de la ligue, a ainsi ciblé sa critique sur le collectif bastiais, mais jamais sur l’individualité lensoise. «Les incidents répétés à Furiani nuisent gravement à l’image du football français et à celle du club bastiais», a assené Thiriez, l’avocat de métier devenu juge pour l’occasion – avocat de la Communauté d’agglomération de Bastia d’ailleurs ce qui, entre autres ambiguïtés du personnage, le place en juge et partie du dossier.
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