C’est la position affichée par Manca alternativa/Ensemble. Mais cette présence doit se faire sur la base de propositions claires, alternatives dans lesquelles le social et l’humain occuperont une place fondamentale.
Sans compromission au premier comme au second tour des élections avec les représentants locaux du pouvoir dit socialiste. Des représentants – il faut le souligner – malgré leur parure de gauche, qui ne sont en fait que des politiciens professionnels, appartenant pour la plupart à la casta et aux différentes dynasties politiques lesquelles emboucanent la Corse depuis des décennies. Il est grand temps de mette à u ritiru tous ces gens-là, comme dirait Jacques Brel et de changer la politique, dans l’intérêt bien compris de la grande majorité des habitants de notre île. Les citoyens doivent enfin se réapproprier leur destin.
Des contacts pour changer la politique en Corse
C’est dans cet esprit que Manca alternativa a établi des contacts avec les formations politiques, les groupements et des représentants de la société civile qui se réclament de la vraie gauche et aspirent à un vrai changement en Corse.
Dans un premier temps, notre mouvement a rencontré le Parti communiste, avec lequel il y a de nombreux points de convergence, du moins sur le papier. Mais force a été de constater, après de nombreuses heures de discussion, que ce parti n’a pas souhaité établir un accord pour la constitution d’une liste commune, pour les Territoriales. Nous le regrettons vivement. Pourquoi ce refus ? Aux moins pour deux raisons. La première, c’est la propension du Parti communiste à s’approprier le Front de gauche et à nier ou à minimiser l’existence des autres composantes, entre autres Manca alternativa. Il est bon de rappeler que notre organisation a réalisé un score honorable aux dernières élections départementales, sans grands moyens, ni couverture médiatique : 16% des suffrages exprimés. Au grand dam d’un certain nombre de personnes qui s’attendaient à une véritable déculottée. Deuxième raison. Le refus du Parti communiste de se prononcer, dès à présent contre toute alliance avec les représentants locaux du pouvoir en place, au second tour des élections. Comment peut-on expliquer aux électeurs de gauche et à ceux qui peuvent nous rejoindre la position contradictoire qui consiste à dénoncer, à juste titre, la politique d’austérité menée par François Hollande et son gouvernement et à s’allier avec des gens qui cautionnent au plan régional cette même politique ? Cette posture est peu tenable. Le Parti communiste, du moins ses dirigeants, n’ont peut-être pas tiré tous les enseignements des élections municipales à Ajaccio et à Bastia.
Une large convergence avec l’Ecologie les verts
Outre le Parti communiste, Manca alternativa a rencontré à plusieurs reprises des représentants régionaux de l’Ecologie les Verts., en dernière date, ce mercredi 29 septembre, à Ajaccio. Les discussions ont été plus faciles et plus constructives. Aucun des partenaires n’a cherché à imposer son point de vue et à se prévaloir d’une quelconque « hégémonie » sur l’autre. De nombreux points de convergence ont été établis. Sans tous les citer : La dénonciation de la politique d’austérité du pouvoir et ses conséquences au niveau insulaire. La lutte contre la casta et le clientélisme. La nécessité d’un plan alternatif basé sur le social, la transition écologique et sur la protection de l’environnement. La lutte contre la spéculation foncière et immobilière. Le non cumul de mandats et le renouvellement constant des élus, la transparence dans l’exercice des mandats. La valorisation de la langue et du patrimoine culturel corses, etc.
Une liste commune alternative
Sur la base de ces discussions a émergé l’idée d’une liste commune pour les Territoriales, intégrant également des représentants des syndicats, du monde associatif, et mutualiste. Cette idée sera très prochainement à creuser et à valoriser.
La vraie gauche ne doit pas être absente des débats politiques pendant les élections, au risque de décevoir de nombreux électeurs, de favoriser l’abstention et de disparaître tout simplement du paysage politique insulaire. La Collectivité Territoriales ne doit plus être le champ clos d’ambitions personnelles, ni le relais de la politique d’austérité que nous connaissons aujourd’hui.
Il est prévu une autre rencontre samedi 3 octobre à Corte. Les militants de Manca alternativa se réuniront ensuite pour prendre position.
Une autre Corse est possible.
Construisons-là.