Génération FLNC, certains se sont battus, d’autres sont disparus dans des circonstances tragiques, d’autres encore sont allés en prison, ou ont sacrifié leurs vies leurs familles et leurs carrières…
Et aujourd’hui
Les administrations sont « déconcentrées » alors qu’on nous parle sans arrêt de décentralisation, et les missi dominici sont de plus en plus nombreux à venir « en mission » nous dire ce qu’il y a à faire, Le privé n’embauche pas de Corses (à compétences égales, signant « pour le fun » des conventions avec la CTC sur la langue corse qui ne conduisent à rien), certains « nationalistes » ou s’en revendiquant ont fait leurs affaires ou ont leur carrière fléchée dans certains organismes arrachés par la lutte, faisant correspondre leur carrière professionnelle avec engagement militant, alors que la corse se paupérise et que des jeunes doivent à nouveau partir ailleurs pour trouver du travail en rapport avec leurs compétences et leurs diplômes, ou sont contraints d’accepter des sous-emplois ou de s’inscrire à Pôle Emploi, s’ils ne sont pas dans les réseaux clanistes ou néo-clanistes.. Nombreux sont les nouveaux nationalistes dont les parents ont été des adversaires acharnés du nationalisme, qui aujourd’hui plastronnent ou donnent des leçons d’engagement et de philosophie nationaliste Un développement dont on nous rabâche les oreilles depuis 40 ans, qui aurait dù sortir la Corse du marasme un ensemble nationaliste pour lequel le social s’apparente trop souvent à un simple slogan…..et plus de 22000 chômeurs (avec une augmentation même durant l’été en pleine saison touristique)!
La Corse est vendue à des intérêts extérieurs grâce à nombre de prête-noms ou d’hommes de paille corses Les résidences secondaires poussent comme des champignons alors que les Corses ne peuvent ni louer ni acheter Les entreprises et les commerces sont désormais tenus par des « nouveaux corses » venus s’installer dans notre beau pays et ceux là ne pratiquent guère, comme les administrations françaises, la moindre corsisation des emplois Nombre de petites unités entrepreneuriales, artisanales ou commerciales ont de plus en plus de difficultés à évite la clé sous la porte Pourtant certaines « entreprises corses » en situation de monopole ( que nous combattions) refusent les syndicats et le respect du droit du travail à leurs salariés….
La formation professionnelle attire nombre de jeunes de l’extérieur qui ensuite ne repartent plus trouvant un emploi dans l’île…alors que les Corses n’ont pas d’emplois Près de 5000 nouveaux arrivants, à large majorité non-corses s’installent chaque année, s’inscrivant sur nos listes électorales, à la grande joie de nos politiques qui y voient de futurs votants pour les élections à venir Les intérêts mafieux sont partout et beaucoup de nos jeunes n’ont guère de perspectives d’avenir serein, et nombre d’entre-eux choisissant la fuite en avant dans la délinquance ou les paradis artificiels Le néo-clanisme est dans les têtes, les intérêts privés et particuliers prenant le pas sur les intérêts collectifs….les structures arrachées par la lutte sont gangrenées par le clientélisme et le favoritisme…. et la révolution culturelle qui aurait dû accompagner les évolutions arrachées par les nationalistes est toujours un vœu pieux. Paris peut se frotter les mains et la finance entrevoir de belles perspectives dans notre île où l’argent s’impose dans les affaires et les esprits Et la dure réalité est là : On n’arrive même pas à résoudre la crise des déchets (depuis 20 ans) et on rêve d’un avenir catalan ou écossais.. Que de paradoxes !! la liste des tristes constats est loin d’être exhaustive…
On pourrait quasiment rédiger un cahier de doléances pour des Etats-généraux du Peuple corse et une véritable voie vers une émancipation qui ne pourra se faire sans désaliénation individuelle et collective… sauf à instaurer une énième République bananière en Méditerranée, avec une « population » sans âme ayant coupé tous ses liens avec les générations de nos ancêtres qui ont fait la Corse.