Les résultats des élections régionales en Catalogne, qui ont donné une majorité indépendantiste en sièges au Parlement, ont été interprétés un peu vite par certains comme un victoire du « oui » à l’indépendance. Or les formations indépendantistes ont obtenu moins de 48% des suffrages: dans un référendum ce serait une victoire du « non ».
Cette poussée séparatiste, semblable à celle observée voilà un an en Écosse, mais également en Flandre ou plus près de nous en Padanie, relève d’un repli identitaire et d’un communautarisme encouragés par la perspective pour une région plus riche de s’affranchir d’un effort de solidarité envers des régions voisines plus pauvres.
Une logique de repli et de sécession qui s’avérerait également, si tant est qu’elle aboutisse un jour, un très mauvais placement économique. Une sortie de la Catalogne de l’Union européenne, telle que prévue par les traités, affecterait inévitablement une économie très dynamique à l’export, notamment vers les pays de l’union.
L’indépendantisme catalan est ainsi porteur de faux espoirs qui tournent le dos à un projet humaniste européen que nous appelons pour notre part de nos vœux. Fondé sur plus de solidarité entre les peuples, celui-ci ne saurait se construire sur la rupture de liens multi-séculaires qui ont cimenté les États.
Jean Zuccarelli
Produit CORSU E RIBELLU
