« Le Gouvernement n’a pas tenu ses engagements. Nous avons été plusieurs élus de la Corse à solliciter publiquement Ségolène Royal pour trouver une issue à la crise des déchets que nous connaissons. La solution réside dans la résolution du problème juridique que connaît le projet de tri mécano biologique à Tallone.
Cela fait trop de temps que les Corses sont pris en tenaille entre d’une part le dogmatisme des uns et d’autre part les dispositions inadaptées de la Loi Littoral. Nous retrouvons aujourd’hui à l’égard du projet d’extension de Tallone le même enfermement idéologique que lorsque nous débattions de l’opportunité d’un incinérateur en Corse.
Quelques soient les objectifs à poursuivre pour améliorer le tri, et nous y sommes tous favorables en considérant que l’on doit tendre vers un taux de tri à la source maximal, nous n’aurons jamais zéro déchet! On ne peut pas baisser le volume de déchets en claquant des doigts, ni considérer à ce jour que le tri est la solution à la crise que nous connaissons. Nous sommes désormais dans l’urgence.
Le problème actuel s’inscrit dans la continuité d’un débat ancien. Par défaut et par idéologie, dans le but de refuser par principe tout traitement par incinération, nous nous sommes imposés l’enfouissement sans tenir compte des limites que ce type de traitement induit. Les futurs archéologues ne découvriront pas de chefs d’oeuvre dans nos sols… mais une quantité de déchets.
Nous assistons à la fermeture successive des centres d’enfouissement de l’île. Nous n’avons pas donc plus les moyens de traiter nos déchets. Les Corses sont excédés par cette situation qui doit prendre fin. Le Tri Mécano Biologique a été validé par l’Assemblée de Corse. Et pourtant, nous en sommes toujours à la case départ. Le Gouvernement doit apporter une réponse pour traiter rapidement les déchets dans l’île. Ca passe nécessairement par l’acceptation du projet de Tallone. C’est à ce jour, et dans un premier temps, la meilleur solution, applicable dans des délais convenables. »
CAMILLE DE ROCCA SERRA