En cette rentrée politique, U riacquistu di Portivechju se doit d’apporter son analyse sur la situation de la commune, d’autant que l’été a été riche en événements.
L’un des points forts a été la signature du contrat de ville et le Quartier de Pifanu étant l’un des plus pauvres de France, la commune va bénéficier de subventions pour le dynamiser.
Depuis des années nous explosions que le tourisme « résidentiel » est source de pauvreté.
En effet ce tourisme, source d’une économie souterraine, ne pérennise certainement pas l’emploi déclaré. Les professionnels du tourisme l’on d’ailleurs largement expliqué par les phénomènes qui en découlent. (Travail au noir dans le bâtiment, chez les gens de maison et des locations qui échappent à tout contrôle)
Les paillettes du bling-bling estival ne peuvent plus cacher une réalité qui dérange : la société portovecchiaise a disparu et le communautarisme l’a remplacé. Les travailleurs pauvres vivant en communautés d’origines (français, portugais, maghrébins), créent un choc des cultures à contrario d’un immersion régulée.
I purtivichjacci, minoritaires sur leur terre, en sont réduits à devenir une nouvelle communauté sur leur propre sol en tentant de survivre. A l’horizon leur seule alternative sera de se séparer de leurs biens aux plus offrants.Pendant ce temps, la Jet Set et autres richissimes propriétaires se dorent au soleil bien claquemurés dans leurs forteresses de centaines de millions d’euros.
Il ne s’agit pas pour nous de relativiser la pauvreté dans le quartier Pifanu qui existe mais nous nous étonnons toutefois qu’aucune approche n’ait été faite dans nos hameaux. En effet les personnes âgées vivant avec le minimum vieillesse sont légions et les jeunes de nos villages, sans emplois, sont obligés de continuer à vivre chez leurs parents. Pour les enfants et adolescents le prix des activités, de la cantine et des garderies dans les écoles sont parmi les plus élevés de Corse…
La liste est bien longue de ceux qui devraient bénéficier aussi de la solidarité !
Le plus important n’est pas la gestion sociale de la misère. Pour U riacquistu, il est nécessaire de réorienter un développement économique basé sur le potentiel de production en créant les outils nécessaires à une économie identitaire. Celle-ci passe par le développement du secteur primaire(production), secondaire (transformation) et tertiaire (commercialisation).
Le tourisme doit être maîtrisé et une économie complémentaire aux secteurs définis ci-dessus.
Hélas tous les signaux donnés par la mairie vont dans le sens contraire, car l’équipe municipale nous démontre ses difficultés à porter des projets qui soient bénéficiables aux purtivichjacci !
Porto Neo et le club house du Pruneddu en sont deux exemples flagrants.
Nous ne referons pas une énième analyse du projet pharaonique voulu par certains élus concernant le port de plaisance, mais force est de constater que même les entreprises délégataires disent que le projet est surdimensionné.
On veut nous imposer des équipements qui seront loués au privé à marche forcée mais sans s’assurer de leur viabilité.
Idem pour le club house du Pruneddu. La mairie cherche désespérément un délégataire pour 52 000 €. L’an dernier c’était plusieurs centaines d’anneaux d’amarrages que l’on voulait offrir aux spéculateurs de bord de mer.
Quand à Kyrnolia... malgré nos mises en garde, elle prospérera encore sur le dos des portovecchiais alors que nous avons proposer un mode de gestion municipal de l’eau qui serait plus économe pour le consommateur tout en pérennisant les emplois.
La tarte à la crème servie par la municipalité pour expliquer la privatisation d’une grande partie de ses prérogatives (y compris le ménage dans les écoles et autres bâtiments municipaux) serait la trop grande difficulté à faire travailler son personnel. Les employés de mairie méritent une autre considération. Ce sont des travailleurs et si le management est mauvais, il est de la seule responsabilité des élus et de leur modèle clientéliste.
Nous serons toujours présents pour préconiser que l’intérêt collectif doit prévaloir sur l’intérêt particulier à l’inverse d’une gestion électoraliste de privilèges accordés ça et là.
Par ailleurs, et nous insistons là-dessus, il ne peut y avoir de développement économique et d’épanouissement social dans ce pays sans l’affirmation et la reconnaissance qu’il n’existe qu’une communauté de droit sur cette terre : Le Peuple Corse !
U Riacquistu di Portivechju est une force de proposition, certes, mais avant tout une force patriotique qui restera vigilante pour qu’enfin les intérêts des Purtivichjacci soient pris en compte.
U Riacquistu di Portivechju apporte son soutien à Petru Alessandri et à sa famille suite au décès de Antoine Alessandri
U RIACQUISTU DI PORTIVECHJU