Depuis la réunion avec Madame la ministre garde des sceaux du 20 mai, 5 mois se sont écoulés, ce qui est un délai plus que largement suffisant pour, «comme madame Taubira s’y était engagée», prendre en compte la problématique des prisonniers politiques corse et y apporter les réponses nécessaires .
Au cours de cette réunion, la question de l’amnistie pour les prisonniers et recherchés politiques a été clairement posée avec la volonté, de notre part, de voir le gouvernement français s’engager vers une prise en compte de cette revendication. Depuis ce jour , le peuple corse a officialisé sa volonté de voir aboutir cette demande à travers une large adhésion, concrétisée par des votes massifs de résolutions et de délibérations de 170 communes , de dizaines d’organismes officiels du monde économique , culturel , associatif , sportif , qui composent l’ensemble de la société civile de notre ile et enfin du monde politique par l’intermédiaire de la proclamation solennelle adoptée par une écrasante majorité à l’assemblée de Corse et qui donc confère à notre peuple l’incontournable légitimité de l’attente d’une réponse, qui ne vient toujours pas !
Jusqu’à quand ce gouvernement, portera t’il la responsabilité, d’annihiler ainsi l’espoir d’entrer dans une nouvelle ère de relation et de construction politique prenant enfin en compte les aspirations des corses très majoritairement exprimées. Cette possibilité existe, elle n’a jamais été aussi proche d’advenir et la volonté politique de règlement de la question des prisonniers et des recherchés politiques, en est une étape incontournable et significative.
Aujourd’hui pourtant, la situation s’aggrave, pour les patriotes corses incarcérés, sur le plan des conditions de détention, à cause d’un intolérable ostracisme en matière de droit humains comme : les rejets systématiques d’accès aux libérations sous contrôle judiciaire, le droit aux études, le droit aux soins et le non-respect des lois, en matière de rapprochement.
Le cas de Paul-André CONTADINI, parmi d’autres, est symptomatique de la volonté de la Justice française de ne pas rapprocher, coute que coute, les détenus politiques corses. Face à ce traitement injuste, depuis le lundi 15 septembre, Paul André a engagé avec une inquiétante détermination d’aller jusqu’au bout, une grève de la faim depuis sa cellule de Fresnes. Ainsi au bout de 6 jours (date des dernières informations sur son état de santé), la dureté physique de cette épreuve a engendré une perte de poids de 8 kilos et considérablement affaibli son organisme. Désormais, sa vie est en péril !
Madame la Ministre de la Justice, garde des sceaux, Christiane Taubira, ne peut plus faire semblant d’ignorer le droit des prisonniers corses à ce rapprochement, sauf si elle prend délibérément le risque de jouer avec leurs vies et leurs intégrités physiques.
Cet acharnement à vouloir la mort sociale des Patriotes corses incarcérés, s’inscrit dans une lamentable volonté d’augmenter leurs souffrances et celles des familles et il est urgent de mettre fin à ces mauvais traitements injustement infligé à des femmes et des hommes, partie intégrante de notre peuple. Nous espérons que les responsables gouvernementaux, de la dite « patrie des droits de l’homme » n’auront pas à assumer la honte et les conséquences d’un tel comportement, dont ils auraient à répondre devant notre peuple, si par malheur l’irréversible se produisait pour Paul André.
L’ASSOCIU SULIDARITÀ, appelle l’ensemble des corses épris de justice à venir signifier leur soutien et leur indignation face à ce déni de justice qui transgresse les lois et caractérise l’intransigeance vindicative d’un appareil de justice, qui en fait n’en porte que le nom, au cours d’un rassemblement devant les préfecture d’Aiacciu et de Bastia, Samedi 26 septembre à 17 H.
AMNISTIA PER TUTTI I PATRIOTTI