Un bruit de déflagration a secoué le haut du quartier Saint-Jean hier juste avant l’aube. Il est 5h10 du matin. Les riverains mettent le nez à la fenêtre, constatent que la cible de l’attentat est une voiture et appellent les secours. Les sapeurs-pompiers interviennent rapidement. Puis la police qui met en place un périmètre de sécurité. Sur place on découvre un tract ne portant le sigle d’aucune organisation. Quelques mots sont tracés : « Dealers attenti » (dealers attention).
Le propriétaire du véhicule visé est un jeune homme d’une vingtaine d’années qui habite le quartier. Il n’est pas spécialement connu des services de police. Quelques dizaines de minutes après les faits, le parquet d’Ajaccio (qui reste saisi) confie les investigations à la direction régionale de la police judiciaire. Et tandis que le véhicule endommagé est passé au peigne fin pour tenter d’y découvrir des indices matériels, le propriétaire de la voiture est entendu par les enquêteurs. Afin de savoir s’il a pu avoir des différends au cours des dernières semaines.
Figurant sur un clip qui fait polémique
Au-delà de l’accusation anonyme de trafic de stupéfiants qui pèse sur ses épaules, le propriétaire de la voiture plastiquée s’est retrouvé, depuis quelques semaines, au cœur d’une polémique ahurissante. Tout a commencé par une vidéo postée sur un site de partage de musique et de films. On y voit (et on y entend) un groupe de jeunes à peine sortis de l’adolescence chanter du rap. Les paroles ne font pas concurrence à Baudelaire. La prise de son est telle qu’on ne les entend d’ailleurs pas très distinctement. La gestuelle est convenue. Comme les costumes. Rien de bien nouveau par rapport à ce qui se diffuse quotidiennement dans toutes les maisons de quartier de France et de Navarre.
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