(Unità Naziunale Publié le 23 juillet 2018 à 16h28) Enfin nos élus vont avoir « du pouvoir » (sans être sous la férule de PARIS) : celui de décider de l’avenir de la CORSE, leur vœu le plus cher. Mais que vont-ils en faire ? Ils sont à l’heure des choix décisifs pour leur terre et ces choix leur incomberont à jamais.
En effet il faut trancher. Soit :
- mettre à l’enquête publique tout de suite la carte des Espaces Stratégiques Agricoles (ESA), déjà établie pendant un travail de 4 ans à partir de données scientifiques, espaces confirmés par le Tribunal administratif, seule solution pour aboutir à l’autonomie alimentaire (il faut bien commencer par une autonomie et pas des moindres), et freiner le désastre de la multiplication effrénée des résidences secondaires ;
- remettre en cause cette carte pendant des mois de concertation « au cas par cas » avec les maires accélérant dans ce cas les dérives clientélistes et les passe-droits. Nous ne doutons pas du succès que remporterait le choix 2 auprès de la droite insulaire puisqu’elle a déjà attaqué ces Espaces Stratégiques Agricoles si encombrants.
E sentinelle di l’ambiante n’ont pas eu à choisir car seule la protection de la Terre de Corse les préoccupe.
Aussi demandent-elles de mettre en enquête publique dans les jours qui viennent la carte des Espaces Stratégiques Agricoles, sans concertation préalable avec les maires puisque :
- la concertation a déjà eu lieu,
- le Padduc prévoit que les maires établissent la carte des ESA de leurs communes pendant la rédaction de leurs documents d’urbanisme,
- les ESA contestés ont tous été validés et confirmés par le Tribunal administratif,
- d’éventuelles erreurs peuvent être démontrées au commissaire enquêteur et donc rectifiées.
E sentinelle di l’ambiante affirment que le choix « au cas par cas » est le pire des choix en ouvrant largement la porte aux bétonneurs-fossoyeurs de la terre corse.
L’Assemblée de Corse est devant ses responsabilités.
Vous avez le pouvoir d’empêcher le tsunami immobilier.
Vous avez le devoir de protéger la Terre de Corse.
Vous avez l’avenir ou l’agonie des terres agricoles entre vos mains et en vos consciences, en refusant leur privatisation spéculative.