Chaque année, chaque 11 septembre, jour de la Catalogne, les indépendantistes se donnent rendez-vous. Ils étaient au moins un million et demi (selon la police locale) et 2 millions selon l’AFP ce vendredi dans les rues de Barcelone pour défendre l’identité catalane.
Une marée de drapeaux catalans a envahi les rues de la ville à deux semaines d’un scrutin crucial. Le 27 septembre se tiendront les élections régionales. D’après plusieurs sondages, les séparatistes sont donnés gagnants. « Pour moi aujourd’hui, on exalte le sentiment catalan, on se sent fort, on se sent porté par toute cette mobilisation.
La Catalogne est clairement divisée en deux sur la question de l’indépendance. À Madrid, le gouvernement espagnol prend très au sérieux cette démonstration de force. Si les indépendantistes l’emportent, ils promettent d’enclencher le processus vers l’autonomie. Une initiative aux rouages complexes qui menace l’unité espagnole.
« Nous ne demandons pas la lune. Nous aspirons à ce que la plupart des nations européennes ont déjà, c’est-à-dire un État. »— Artur Mas, président du gouvernement catalan
Le 9 novembre 2014, le gouvernement catalan avait tenu une consultation symbolique sur l’indépendance de la région, en dépit de l’interdiction signifiée par Cour constitutionnelle espagnole. L’option du oui l’avait emporté à plus de 80 %, mais la participation (40 %) avait été jugée insuffisante.
La Catalogne réclame depuis 2012 la possibilité de tenir un référendum, à l’image de celui sur la souveraineté du Québec. Mais le gouvernement central espagnol s’y oppose, estimant qu’il appartient à tous les Espagnols de se prononcer sur l’unité du pays.