Le 19 octobre 2011 : (13:06 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org – Corse – Lutte de Masse) Interpellations, prise et refus ADN, gardes à vue, perquisitions, rassemblements, incidents, convocations, non lieu, procès rythment depuis 2007 la vie de la famille Terrachon qui se trouve dans le collimateur de la police et de la justice. Lundi 21 novembre se tiendra le procès de Michel et de son fils.
Voici un petit récapitulatif historique :
La famille Terrachon est victime depuis des années d’un harcèlement policier et judiciaire.
Fin octobre 2008 : Six garde-à-vue en un an et demi pour Michel Terrachon à cette époque. En début de semaine, des policiers se sont présentés pour la 6 ème fois en quelques mois chez ce militant patriotique, ils ont menotté son fils et n’ont de cesse que de vouloir entendre son épouse au commissariat en la harcelant au téléphone. Perquisition, fouilles, et mise en condition habituelle. Gagnés par la paranoïa, et une agressivité totale, des gendarmes mobiles en tenue de combat bloquent l’étroit passage pour accéder à l’entrée, malgré les explications, en particulier celles de Paul Félix Benedetti pour dire que Michel, à ses côtés, souhaite rentrer seul calmement et dignement. Leur agressivité se déchaine rapidement sans la moindre « sommation », car visiblement il n’y a pas d’ autre consigne que le célèbre « personne ne passe » : gaz aveuglant et paralysant en plein visage, tabassage de la famille et dispersion de tout le monde en quelques minutes ! La fille de Michel est sérieusement en état de choc allongée au sol, les pompiers sont appelés, elle est transportée à l’hôpital, ainsi qu’un jeune camarade.
10 Décembre 2008 : Le militant de Corsica Libera, Michel Terrachon, a été interpellé un après-midi à Bastia alors qu’il se pliait à son traditionnel contrôle judiciaire, pas au commissariat mais au palais de Justice. Cette fois, les enquêteurs de la police judiciaires, sur commission rogatoire d’un juge de la sous-direction anti terroriste, souhaitent l’entendre sur un engin explosif retrouvé dans un véhicule inoccupé… en mars 2006. Corsica Libera dénonce « une nouvelle fois, alors que Michel Terrachon se rendait à son contrôle judiciaire régulier, il a été victime d’une interpellation musclée sur la base d’un dossier vide… Mais une fois de plus pour masquer cet acharnement injustifié, il est créé de toutes pièces une procédure incidente grotesque autour d’une prétendue tentative d’évasion pour laquelle il reste en garde à vue. Une fois de plus nous avons assisté à une interpellation de type western en plein centre-ville avec des hommes armés sans signes distinctifs en haut du boulevard Paoli. Une personne qui s’inquiétait du sort de Michel Terrachon a été rouée de coups avec une barre métallique et laissé inconsciente sur la chaussée. La psychose de l’interpellation à risque qui habite aujourd’hui les policiers chargés des affaires nationalistes est de nature à créer les conditions d’un dérapage annoncé. Corsica Libera demande la libération de Michel Terrachon et l’arrêt de toutes les poursuites fantaisistes. »
Janvier 2009 : U Ribombu sous la plume de Gérard Dykstra dénonce le harcèlement judiciaire et explique que Michel à effectué 10 gardes à vue en 2 ans. « Il semble que tout commence en mars 2007 à Lavasina. Ce jour là, SDAT compte arrêter Paul Félix Benedetti du Rinnovu dans sa villa sur les hauteurs à l’aube. Michel est rapidement sur les lieux. Une mobilisation s’amplifie et met en échec l’interpellation. » « Son fils, Jérémy est enchainé à terre pendant deux jours au commissariat. Sa femme subit une garde à vue indigne. Michel fait un grave malaise dès son premier jour de garde a vue. »
10 mars 2009 : Enième tentative d’interpellation de Michel Terrachon militant de Corsica libera avec le débarquement chez lui de 5 individus menaçants envers sa famille, lundi matin tôt. Michel est un travailleur qui s’était déjà rendu sur des chantiers dans le sud. Les mauvaises manières faites à sa famille sont inacceptables. Ce mardi matin, la fille de Michel Terrachon, a témoigné sur les ondes de RCFM au forum, des méthodes scandaleurses des policiers qui ont selon elle agit sans aucune commission rogatoire. D’après les dires sur les ondes de RCFM, ces policiers auraient insulter la mère et les enfants de Michel Terrachon, casser du mobilier, pris des effets personnels intimes de la femme de Michel. Toujours sur les ondes, elle a affirmé que les policiers auraient jeter le chien de la famille contre un mur et ensuite de l’avoir frappé à terre. Le journaliste était sans voix ce matin.
15 Mars 2009 : La Commission Anti Répressive de Corsica Libera organise une conférence de presse devant le commissariat de Bastia pour dénoncer le harcèlement dont est victime Mighè Terrachon. Ce jour là il était poursuivi pour « Menace de mort » par un policier du commissariat de Bastia. “ C’est le même policier qui a frappé avec cette barre métallique et qui a mis la vie de Michel Terrachon en danger par une strangulation parfaitement gratuite. Nous demandons son limogeage immédiat, comme artisan de la vindicte policière et de l’acharnement haineux sur Michel Terrachon, sa famille et des militants. »
17 mars 2009 : Audience en première instance pour Mighè Terrachon suite à la plaine du fonctionnaire de police. Michel Terrachon a été relaxé cet après-midi (mardi) au palais de Justice de Bastia, et ce dans le cadre d’une comparution immédiate. Ce dernier, qui a fait l’objet de pas moins de huit interpellations en Corse, notamment pour « incendie volontaire » et « tentative d’évasion », était cette fois-ci poursuivi pour « menaces de mort » à l’encontre d’un policier notamment. Me Mariaggi, l’avocat de Michel Terrachon, n’a eu aucun problème à obtenir la relaxe de son client. En effet, à l’occasion de la rédaction du procès verbal des faits, le policier a situé l’action à Bastia, alors que les faits présumés se sont déroulés à Furiani. Cela a constitué un vice de forme, facilement exploité par la défense de Michel Terrachon. Ce dernier a donc été libéré dans l’après-midi. (Alta)
13 Avril 2009 : Corsica Libera dénonce un nouveau procès contre Michel Terrachon, le même procès que le mois dernier : « La persécution contre Michel Terrachon militant de Corsica Libera n’a pas de fin. Il avait été relaxé lors d’une comparution immédiate le mardi 17 mars . Il s’agissait de la plainte d’un policier qui l’avait sauvagement étranglé lors d’une précédente arrestation arbitraire, croisé par notre militant dans un commerce. Ce mardi 14 avril, il sera de nouveau appelé à comparaître pour la même affaire à 14 heures au Tribunal de Bastia. Instituer la pression répressive comme mode de règlement de la question corse est une stratégie vouée à l’échec. Nous serons aux côtés de Michel Terrachon et appelons au soutien ce mardi au Tribunal de Bastia contre cette nouvelle tentative de tir tendu judiciaire. »
5 Mai 2009 : Michel Terrachon, militant de Corsica Libera a été condamné mardi 5 mair 2009 par le tribunal correctionnel de Bastia à quatre mois de prison avec sursis pour menaces contre un fonctionnaire de police. Un policier avait déposé plainte pour menaces à la suite d’une altercation verbale le 5 mars avec Michel Terrachon, dans un commerce à Furiani. Une peine de prison de deux mois ferme avait été requise. Michel Terrachon a toujours nié les faits. Il pourrait faire appel de la condamnation. Ce procès faisait suite à une première audience, le 17 mars, renvoyée pour vice de procédure. Lors du procès du 14 avril, le ministère public avait réclamé deux mois de prison ferme.
Pour Michel Terrachon, les rendez-vous avec la Justice ne sont pas terminés puisqu’il comparaissait la semaine suivante (le 13 mai 2009) devant la cour d’appel de Bastia, avec d’autres personnes, pour l’incendie du bureau du président de la collectivité territoriale de Corse en janvier 2008.
Juin 2009 : Incendie de la CTC – Comme en première instance, Félix Benedetti, Anthony Bozzi, Michel Terrachon et Maxime Susini ont été relaxés mercredi par la cour d’appel de Bastia. Ces quatre nationalistes étaient soupçonnés d’avoir incendié l’Assemblée de Corse. L’avocat général avait requis 2 ans de prison ferme contre trois d’entre eux et la relaxe seulement pour Michel Terrachon.
13 Mai 2009 : Procès de Mighè Terrachon et de plusieurs personnes pour l’incendie du bureau du Pdt de la CTC.
Mars 2010 : Après 4 heures de procès dont le délibéré sera rendu le 18 juin , le procureur de la république du tribunal de Bastia a requis à l’encontre de Michel Terrachon , 4 ans ferme pour trois affaires distinctes dont un refus d’ADN et une altercation avec un responsable de la police en poste à Bastia .
Mars 2011 : Ce mercredi 30 mars, la Cour d’appel de Bastia se prononçait en raffale sur des refus de prèlèvement ADN. L’avocat général d’une voie suave s’est contenté, quelque soit le cas, de réclamer deux mois de prison pour chacun de ces refus. Michel TERRACHON avait aussi refusé la prise d’ADN, on la lui avait volé en lui prenant un caleçon. Il s’agissait d’une tentative de le mettre en cause dans une affaire d’incendie dans son établissement afin de se venger de son attitude militante lors de l’échec de la SDAT qui souhaitait interpeller Paul félix Benedetti à Lavasina en 2007 : ce sera l’argumentation de base de sa défense (Jean Michel Mariaggi, Jérome Mondoloni) comme en première instance où il a été relaxé sur ces faits d’incendie.
Il s’agit d’une historicité exhaustive, il y a d’autres dates qui concerne l’acharnement répressif à l’encontre de Michel Terrachon entre 2008 et 2011. Mais comme les archives d’Unità Naziunale entre ces deux périodes ont toutes été détruites par une attaque informatique…
19 octobre 2011 : Une fois n »est pas coutume la sdat procède à des interpellations un mercredi matin alors qu’à l’accoutumé ils arrivaient les lundi et mardi matin. Qu’à cela ne tienne, c’est le grand retour des « pack-96 », interpellations au petit matin, avec l’option porte défoncée ou pas, perquisition avec retournement de l’habitation ou pas, mise en garde à vue pour une durée pouvant aller jusqu’à 96h dans des locaux répressif situé en corse, ou pas. Un père et son fils, militants de Corsica Libera, ont été interpellés au petit matin, par la police politique (SDAT) pour une enquete dilligenté par la justice d’exception dite « Anti-Terro ».
En fait mercredi matin, ce sont trois personnes qui ont été interpellé, Mighè et Jeremy Terrachon, ainsi qu’une troisième personne dans la région de Moriani
Mighè et Jeremy Terrachon sont donc en garde à vue depuis ce matin, c’est sur, c’est pas la JiRS, il y aura donc moins de réactions dans la presse et ailleurs par les habituels combattants des « droits de l’homme sauf pour les ‘michants terroristes corses' », ou pas. En attendant, les premiers à réagir ce sont les militants de Corsica Libera, dont le mouvement politique, appelle à un rassemblement ce soir devant le commissariat de BASTIA A 18H
19 octobre 2011 – Corsica Libera a réagit à ces interpellations : La police politique a repris du service ce matin en procédant à l’arrestation de Michel TERRACHON membre de l’exécutif de Corsica Libera et de son fils Jeremy. Cette opération de la SDAT s’inscrirait dans le cadre de dossiers parisiens déja ouverts. Les arrestations multiples de ce militant nationalistes, sans suite, ont alimenté la chronique répressive. Chronique réalimentée il y a une quinzaine de jours. Les deux hommes se trouvent actuellement au commissariat de Bastia, déja sous la protection de forces répressives.
20 octobre 2011 : « Corsica Libera condamne l’opération de la SDAT qui a procédé ce mercredi à l’arrestation de Michel TERRACHON membre notre exécutif et de son fils Jeremy. » « Les deux hommes se trouvent au commissariat de Bastia, où un important rassemblement a eu lieu, et une troisième personne est en garde à vue au camp militaire de Borgu. »
24 octobre 2011 : Convoqués par la Police Judiciaire pour une affaire incidente à son interpellation du mercredi matin, 19 octobre, pour être entendu, Mighè Terrachon a immédiatement été mis en garde à vue, et il est passé en comparution direct ce lundi à partir de 14h30 au Tribunal de Bastia. D’or et déjà, la Commission Anti Répressive de Corsica Libera à prévue d’être présente lors de l’audience. A la suite du procès du lundi 24 octobre après midi où Michel Terrachon est passé en comparution immédiate, son avocat a demandé un renvoi du procès afin de préparer sa défense. A l’issu de l’audience, la décision a été de renvoyer Michel Terrachon en procès le 21 novembre 2011 à 15h au tribunal de Bastia. Il est libre mais sous contrôle judiciaire (il doit pointer au commissariat). L’affaire incidente concerne la détention d’un vieux chargeur d’arme automatique…
Le 25 octobre 2011 : Convoqués à 11h par la Police Judiciaire pour une affaire incidente lors de son interpellation du mercredi 19 octobre en compagnie de son père, Michel Terrachon, Jeremy Terrachon a finalement été interpellé au petit matin à son domicile. (Michaël Andreani – Alta Frequenza) – Jérémy Terrachon faisait l’objet d’une comparution immédiate, à 14 heures, devant le tribunal de Bastia. Suite à celle-ci, il a été décidé, à la demande de son avocate, Me Rosa Prosperi, un report afin de mieux préparer sa défense. Jérémy Terrachon sera donc jugé en même temps que son père Michel, le 21 novembre prochain. Le fils du militant de Corsica Libera est également placé sous contrôle judiciaire. Rappelons que ce dernier a été interpellé en tout début de matinée après la découverte d’une arme à feu chez lui la semaine dernière
Le lundi 21 novembre 2011 : Procès de Jérémy et Michel Terrachon au Tribunal de Bastia.
Unità Naziunale
Faites passer l’information autours de vous en cliquant sur :