François Santoni, 21 ans, membre de l’exécutif de Corsica, militant de Ghjuventù indipendentista et de Sulidarità, était en procès en ce début d’après midi du mardi 8 septembre.Un énième procès pour ce militant politique, un énième acharnement colonial. Sur les 3 mois avec sursis requis par le procureur, 1 seul lui sera attribué.
Ghjuventù Indipendentista, Sulidarità et Corsica Libera ont appelé à un rassemblement de soutien à Francescu Santoni ce mardi à 14h devant le tribunal d’Aiacciu.
Une douzaine de personne interpellée, dont 3 mises en examen, une incarcération en plein processus de paix du FLNC
En procès pour avoir foulé du pied l’antre de la colonisation à Ajaccio, la Préfecture, lors d’un rassemblement de soutien aux interpellés (lien) du 6 octobre 2014 en plein « processus de paix », le FLNC ayant décidé en juin de la même année d’abandonner la « lutte armée »…
Ce jour là Le bâtonnier de l’ordre des avocats d’Ajaccio Me Ferrari, l’un de ses prédécesseurs Me Gatti et dix autres personnes (environ) dont des militants du mouvement national ont été interpellés et placés en garde à vue lundi matin dans le cadre d’investigations sur des attentats contre deux gendarmeries en 2013. Nombreux communiqués de soutien (lien), rassemblement devant le casernement d’Asprettu qui finira en mêlée de rugby autours de la barrière entre Gardes mobiles et jeunes militants.
Suite aux interpellations l’Associu Sulidarità et Corsica Libera ont appelé à un rassemblement le lundi soir à 18h30 devant le casernement militaire d’Ajaccio. A Ghjuventù Indipendentista s’était joint à l’appel. Plus d’une centaine de personnes se sont mobilisés dès 18h00 et jusqu’à tard dans la soirée. Jean Marie Poli, Président de l’Associu Sulidarità et élu Corsica Libera à l’Assemblée de Corse, a pris la parole, pour dénoncer une nouvelle fois la répression coloniale orchestrée depuis Paris.Et appeler à un double rassemblement le 7 octobre devant les Préfectures d’Aiacciu et de Bastia.
Mobilisations tout’azimut du conseil de l’ordre de Bastia, d’Aiacciu, des structures du mouvement national, et mobilisations devant les préfectures ce 7 octobre 2014.
18h00 Beaucoup de monde devant les préfectures à Bastia et à Ajaccio. De divers horizons politiques, représentants du mouvement national mais pas seulement. En tout environ deux à trois cent personnes sont venus devant la préfecture d’Ajaccio entre 18h00 et 20h00 alors qu’une centaine se massait devant la préfecture de Bastia. Edmond Simeoni aux portes de la Préfecture, qui fustige la politique gouvernementale : «Ça va encore être la révolte, 250 ans de présence de la France en Corse, regardez le nombre de problèmes irrésolus. » Puis il enjoint la foule à rentrer dans la préfecture. Il est pris au mot par un groupe de jeunes qui forcent la grille et dissipent un temps la garde.
Dans la soirée une enquête préliminaire serait ouverte dans le cadre de cette intrusion par les autorités coloniales contre les personnes qui sont entrés dans la préfecture.
Des personnes sont déportées sur Paris, dont Me Ferrari et Pascal Pozzo di Borgo. d’autres mobilisations auront lieu jusqu’au retour de Me Ferrari en Corse, mis en examen depuis, et à l’incarcération de « Pascal » Pozzo Di Borgo.