Le vote à des majorités importantes, par la représentation de la Corse, de diverses motions sur la co-officialité, le statut de résident, etc… s’est accompagnée il y a plus d’un an de la décision du FLNC de mettre fin à la lutte armée.
Dans ce contexte, et dans la perspective des négociations qui devront impérativement être menées avec l’État français pour finaliser les demandes démocratiques du peuple corse, il est nécessaire de solder les quarante années d’affrontement que notre pays a connues, pour matérialiser l’entrée dans une nouvelle phase.
La disparition des causes du conflit, avec la mise en place de mesures qui garantissent au peuple corse un avenir sur sa propre terre, doit nécessairement s’accompagner de mesures d’apaisement.
La question de l’amnistie des militants condamnés ou recherchés pour des faits en liaison avec le conflit qu’a connu la Corse est donc posée.
Cette demande rencontre aujourd’hui une adhésion massive à travers le vote de la majorité des municipalités, des principales institutions, assemblée de corse, conseils généraux…, et la signature de groupes associatifs, culturels, sportifs…
Au cours de son histoire la France a connu de nombreuses amnisties, qui suivaient des périodes d’affrontements, par exemple pour les collaborateurs de la guerre 39-45, ou pour les membres de l’OAS…
Pour ces raisons, les membres du cercle I CHJASSI DI U CUMUNU estiment que l’amnistie doit nécessairement accompagner toute évolution globale vers le règlement de la question corse.