Trafic de stupéfiants. Telle est l’accusation que fait peser le directeur de la prison du Pontet sur Me Frédérique Campana, avocate et mère de Guy Orsoni, actuellement en détention provisoire. L’affaire tient dans trois feuillets glissés subrepticement dans un dossier d’instruction lors d’un procès devant la cour d’appel de Montpellier, la semaine dernière. Guy Orsoni comparaissait alors pour blanchiment.
La note révèle qu’il projetait de s’évader. Trois lignes indiquent que sa mère lui délivrait lors des parloirs de la « cocaïne et de l’argent liquide ». Le tout, à partir des déclarations d’un détenu préférant rester anonyme. « C’est proprement scandaleux », fulminait hier matin le bâtonnier d’Ajaccio, Me Antoine-Pierre Carlotti, devant une quarantaine de ses confrères venus manifester un « soutien inconditionnel » à Me Frédérique Campana. « Ce sont des procédés dégueulasses », a ajouté le dauphin, Me Marc Maroselli. Le syndicat des avocats de France, par la voix de Me Don Georges Pintrel, a également proclamé son « indignation » : « Nous déplorons que de mystérieux truchements aient veillé à ce que ces propos calomnieux rejoignent sans délai le dossier de l’intéressé ».
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