(Corse Matin) Après la présentation des différentes délégations étrangères venues de Sardaigne, Ecosse, Mali, Kurdistan et Catalogne, les acteurs qui militent en faveur d’une loi pour l’amnistie ont tenu une conférence, tandis que les invités kurdes et maliens ont débattu sur le thème « Résistance et libération nationale ».
Jamais les Ghjurnate internaziunale di Corti ne portent mieux leur nom que le jour de leur ouverture. Cette année, les invités étrangers sont Écossais, Catalans, Sardes, Kurdes ou Maliens. Nos plus proches voisins sont une bonne vingtaine à avoir fait le déplacement. Les autres délégations sont plus modestes, et ne comportent, pour certaines, qu’une ou deux personnes.
« L’an dernier, Corsica Libera a commencé une démarche de sensibilisation à l’international de la situation corse, a développé Petr’Antone Tomasi en ouverture des débats. Nous avons souhaité évoquer nos problématiques à une échelle plus large pour leur donner une autre résonance. »
Peu importent les situations que les délégations détaillent et expliquent patiemment, toutes ont en commun un discours fort, et le parallèle entre elles toutes se fait de manière quasi automatique. Langue, répression, prisonniers politiques…
Les thématiques se rejoignent forcément. « Beaucoup de peuples comme le nôtre, les Kurdes, rencontrent des problèmes en ce qui concerne la liberté ou le déni de démocratie. Les situations ne sont pas uniques, ce sont leurs modalités qui le sont. Nous avons tous des points communs qui nous enjoignent à faire preuve d’une certaine solidarité entre les peuples », commente Yilmaz Orkan, membre du congrès national kurde. Pendant une heure trente, il aura parlé de résistance et de libération nationale avec le Kurde Mehmet Yuksel, représentant du HDP aux Etats-Unis et Moussa Ag Assarid, représentant du mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), dans un débat animé par le journaliste Jean-Paul Luciani. Il aura été question de pays en guerre. D’impossibilité de déposer les armes : « Si nous le faisons, nous n’avons plus rien pour protéger nos familles, nos enfants. Nous sommes en situation de légitime défense. Avec des armes malheureusement », regrette Moussa Ag Assarid.
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