FEMU A CORSICA tenait ce matin une conférence de presse au sujet du Compte Administratif et du Compte de Gestion 2014 de la Collectivité territoriale de Corse.
Voici le texte de la conférence de presse ainsi que les pièces explicatives
Au-delà des éléments de langage et de communication, au-delà des notions techniques et comptables, au-delà des manques (Restes à Réaliser), le Compte Administratif met en exergue des tendances lourdes et préoccupantes, non seulement sur la situation financière de la CTC, mais aussi sur la manière dont les comptes sont traités et présentés.
Contrairement à ce que prétendent certains de nos collègues qui ne s’arrêtent qu’à une vision comptable des choses, le compte administratif n’est pas qu’une photographie donc un instantané des mandats et des titres émis et des deltas éventuels au 31/12 de l’exercice. Le CA nous invite à pratiquer l’analyse en ligne des CA sur plusieurs exercices. Cette analyse nous permet de dégager les tendances réelles de la gouvernance financière de la mandature.
Au fur et à mesure de l’examen des éléments déterminants du CA , vous verrez que les mises en garde que nous faisions dès 2008 puis à partir de 2010 en début de mandature étaient fondées, les risques réels, mesurables, avérés.
Aujourd’hui, sept ans après, le constat est flagrant, la situation est difficile voire irréversible. Notre avenir est impacté durablement et tenant compte de la fragilité des ressources, la gestion de la Collectivité deviendra –quels que soient les gouvernants- difficile voire acrobatique.
Le cumul de la mauvaise gestion sur deux mandatures, auquel s’ajoutent l’effritement continu des dotations, l’instabilité et la faiblesse des ressources, le poids de la dette et particulièrement des 107 M€ des emprunts toxiques et la croissance exponentielle du taux d’intérêt nous mettent dans une situation alarmante.
Si l’on considère l’évolution de l’encours de dette depuis les deux dernières mandatures, le capital restant dû aux banques est passé de 107 M€ en 2005 à 340 M€ au 31/12/2014 , soit une augmentation de 219%. Il faut ajouter à cette spirale « vicieuse » de l’endettement les deux emprunts structurés de plus de 100 M€, dont un a affiché un niveau de taux de 14,86% en 2014. Les récentes informations que nous détenons de l’Etat sur le problème des emprunts dits « toxiques » est loin de nous rassurer.
Problématiques des emprunts toxiques + bilan financier PEI qualitatif
FEMU A CORSICA