1990 A Cuncolta connait une nouvelle scission, Alain Orsoni et ses amis quittent le mouvement, quelques mois plus tard, nouveaux départs pour donner naissance au MPA. De nouveaux groupes clandestins apparaissent pour durer, d’autres non. Resistenza, deux FLNC dontun canal Historique de revendication, et un Habituel. Un groupe A Droga Basta voit le jour, un autre U CASTICU apparaît puis disparaît. L’ALNC occupera un certain temps le terrain pour rejoindre le FLNC canal historique…
Les années 90 sont les années « de plomb » du mouvement national mais pas que, le grand banditisme occupe son terrain pour se développer. Cette année là, 1990, trois notables corses sont assassinés, Lucien Tirroloni Président de la Chambre d’Agriculture, Mr Grossetti Maire UDF de Grossetto Prunia et enfin le Maire Socialiste de Soveria, Paul Mariani.
Le FLNC réitère en août une solution politique. Le PROJET JOXE est adopté en fin d’année…
JANVIER 1990
Le 5 JANVIER 1990 : Attentat contre une boucherie maghrébine à GHISUNACCIA
Le 7 JANVIER 1990 : Attentat à l’île de CAVALLU, deux restaurants Italiens sont détruits. Cette île est réservée aux milliardaires malgré le fait qu’elle soit un site protégé. Il faut une autorisation spéciale pour se rendre sur cette île qui est Corse Et donc Française ?? Le F.L.N.C canal HISTORIQUE revendique l’attentat. (L’hôtel des pêcheurs et la discothèque restaurant Palma Club sont plastiqués.)
Le 10 JANVIER 1990 : Un militant de l’A.N.C, JEAN-MARIE SANTELLI est attaqué par deux inconnus. L’A.N.C. porte plainte contre deux militants d’A CUNCOLTA NAZIUNALISTA qui s’empresse de démentir. L’U.P.C déplore cette attaque dont a été victime le directeur de l’A.N.C.
Le 12 JANVIER 1990 : Le cabinet d’un architecte a été détruit par un attentat à AIACCIU… Attentat non revendiqué..
Le 13 JANVIER 1990 : La villa d’une architecte de SULINZARA a sauté pendant que sa propriétaire dormait. Madame COLETTE FAUVET avait déjà été victime d’un attentat lui aussi non revendiqué en 1988.
Le 13 JANVIER 1990 : Par ailleurs TRENTE BOUTEILLES DE GAZ ont été volées à LUCCIANA. Leur disparition inquiète car il n’est pas rare qu’elle précède des attentats de grande envergure..!!! 😉
Le 14 JANVIER 1990 : Le F.L.N.C frappe en plein jour à « CORSICANA-FORET », un commando du F.L.N.C après avoir mis en sécurité les civils ont plastiqué à l’aide de bouteille de gaz et de plastics le camp de naturistes de LINGUIZZETTA, 108 villas sont détruites. Ce camp de naturistes était subventionné par des anglais, des allemands, des hollandais.
Le 15 et le 16 JANVIER 1990 : Reconstitution de la mort de GHJUVAN’BATTISTA à la ferme du colon ROUSSEL à QUARCIOLU. Un important dispositif policier a été mise en œuvre. Les principaux protagonistes de la reconstitution de la ferme ROUSSEL ne sont pas venus à QUARCIOLU. Ils expliquent pourquoi ils ne se sont pas rendus à leur ferme dans une lettre le 22 JANVIER 1990 du fait des événements en Corse et des menaces dont ils sont l’objet.
Le 16 JANVIER 1990 : PIERRE JOXE « gronde » les terroristes et propose aux Corses un plan d’aménagement pour CORTI, la langue Corse, les voyages et le développement de l’économie..
Le 17 JANVIER 1990 : A 5h30, 8 hommes armés de pistolets, de haches, et de manches de pioche pénètrent dans le C.R.O.U.S, et la cafétéria de l’université de CORTI où se déroulait une soirée pour voler la caisse (plus de 30.000 fr.). Ils ont aussi tabasser le directeur du C.R.O.U.S . Par la suite, 4 personnes sont interpellés mais plus personnes ne portent plainte
Le JEUDI 18 JANVIER 1990 : Mille professionnels devaient tenir leur congrès National en OCTOBRE à AIACCIU et BASTIA. Hier à PARIS, le président PERRIN a annoncé l’annulation de la manifestation « en raison des menaces du F.L.N.C » qui « s’oppose à ce que la Corse accueille plus de touristes »….
Le 19 JANVIER 1990 : Les 4 personnes arrêtées dans le cadre de l’affaire DU C.R.O.U.S sont relâchés fautes de preuves.
Le 20 JANVIER 1990 : Suite à l’agression d’un employé municipal maghrébin la manifestation antiraciste réunit à peine 200 personnes à AIACCIU. Cette manifestation a été organisée par le P.C., P.S., U.P.C, A CUNCOLTA NAZIUNALISTA… »La Corse est le département ou les agressions racistes restent impunis »
Le 22 JANVIER 1990 : Des impacts de balles sont relevés sur la façade d’un établissement appartenant au père d’un des inculpés de l’AFFAIRE DU C.R.O.U.S de CORTI.
Le 25 et 26 JANVIER 1990 : Des rumeurs circulent comme quoi le F.L.N.C aurait fait payer la note après le saccage de la cafétéria. Selon la rumeur l’argent de la recette aurait été restitué et des dommages versés à l’établissement qui avait assuré la SONO de la salle.
VERIF DATE Le VENDREDI 27 JANVIER 1990 : Deux démineurs sont blessés dans l’explosion d’une voiture piégée à SULINZARA. Cette voiture appartenait à un ouvrier portugais travaillant pour l’architecte Madame FAUVET. La voiture était garés prés de l’école et il doit la vie à un fil dépassant de sa voiture. (problème d’ordre privé).
Le 28 JANVIER 1990 : A PARIS sont organisés les Journées Nationalistes, notamment par RADIO PAYS (RADIO PAESE). De nombreux groupes Bretons, Corses, Basques se produisent sur scène. Les R.G. étaient au rendez vous, c’est un public très » fidèle ».
le MARDI 30 JANVIER 1990 : Sont réunis à l’émission CIEL MON MARDI de DECHAVANNE, ALAIN ORSONI pour A CUNCOLTA NAZIUNALISTA, FRANCOIS ALFONSI pour l’U.P.C et bien d’autre, VILLANOVA et FRANCIS POMPONI pour C.F.R., et le F.L.N.C en interview exclusive….. ALAIN ORSONI annonce fièrement un dossier EXPLOSIF celui de l’ALBA SERANA près de BASTIA en dénonçant notamment le fait qu’il est construit à 80% sans permis de … CONSTRUIRE…
JANVIER 1990 : Sortie d’un journal mensuel » A FIARA « , MISINCU NAZIUNALE CORSU. Journal de l’A.N.C.
Suite à l’émission de DECHAVANNE :L’ALBA SERENA passera en justice MARDI. Ce complexe touristique a été construit à 80% sans permis de construire….
FEVRIER 1990
DANS LA NUIT DU 1 AU 2 FEVRIER 1990 : Une puissante déflagration réveille les quartiers du palais de justice de BASTIA. Une charge d’un kilo vient d’exploser devant la porte du premier vice président du conseil général de haute Corse, Monsieur ROGER FRANZONI. L’appartement occupé par sa belle mère, son petit fils et un employé est partiellement dévastés. Attentat non revendiqué
Le 2 février 1990 : CAVALLU : SETTON condamné à tout casser !! « Monsieur PIONNER » devra remettre le littoral en état…. Littoral qu’il a saccagé pour construire son petit « port de plaisance personnel » sur un littoral site protégé !!!!!
Le 23 février 1990 : Le corps de SERGE DONATI a été retrouvé à SORBU-OCAGNANU criblé de balles. Il avait été impliqué dans une affaire de drogue. Sur le lieu du crime on n’a pas retrouvé de trace de sang et il a été prélevé treize impacts de 9 mm.
Le 26 février 1990 : Le fourgon postal attaqué entre BASTIA et PORETTA a été retrouvé deux heures après son braquage.
MARS 1990
VERIF DATE Le 1er MARS 1990 : AIACCIU : trente deux bouteilles de gaz ont été dérobées dans une station service de PISCIATELLO.
Le 1er MARS 1990 : Coups de feu contre la voiture d’un huissier à CALVI.
Le 2 MARS 1990 : La villa d’un couple de retraités d’ALATA « secoué » par trois explosions..
Le 6 MARS 1990 : « L’ombre du F.L.N.C » titrera la presse en mal de buzz. Deux insulaires répondent devant les assises de Versailles, du braquage d’une banque. Ils nient leur participation à cette attaque, ainsi que toute appartenance au mouvement clandestin. PAUL FRANCOIS SIMEONI ET PIERRE JEAN GIANNECHINI sont les auteurs présumés de cet hold-up à saint germain en laye le 23 JUILLET 1985.
Le 7 MARS 1990 : La cour d’assises des Yvelines a condamné à 7 ans de réclusion et trois de prison les deux insulaires : PAUL FRANCOIS SIMEONI ET PIERRE JEAN GIANNECHINI
Le 12 MARS 1990 : JOXE est venu en Corse pour discuter avec les autorités politiques. » LOI-CADRE POUR L’AUTONOMIE « .
Le 13 MARS 1990 : Attentat à BASTIA : La discothèque » Odyssée » cible des plastiqueurs.
Le Dimanche 25 mars 1990 : Au début de la matinée, deux hommes armés pénètrent dans le local du personnel de l’UBS Genève, sis 6,passage des Lions. Ils mettent hors d’état de résister deux gardiens, un concierge et un employé venu mettre les horloges de la banque à l’heure d’été. Les agresseurs débranchent l’alarme et ouvrent une dizaine de coffres au service des monnaies étrangères. Pendant une heure et quarante-cinq minutes, ils vont emplir 220 kilos de billets de banque, principalement en monnaies étrangères. Il y en aura pour 31 400 000 francs suisses! Les malfrats enfournent ce plantureux grisbi dans une Espace Renault grise et un autre véhicule de dimension plus modeste, tous deux immatriculés en Haute-Savoie. Et vogue la galère dorée, direction la France! A 9h38, un technicien de l’UBS découvre les employés ligotés et donne l’alarme. Commence une traque au long cours conduite par deux policiers genevois, le commissaire alors inspecteur Marco Mattille et le regretté inspecteur Reggli. On peut illustrer cette affaire sous la forme d’une fusée à deux étages.
AVRIL 1990
Le 8 AVRIL 1990 : Réunion de l’A.N.C et de A CUNCOLTA NAZIUNALISTA à AIACCIU ou la question de l’Impôt révolutionnaire est débattu.
Le 16 AVRIL 1990 : Braquage de la station service ISULA ROSSA, appartenant à ALAIN POMATA.
MAI 1990
Le 17 mai 1990 : Un mysterieux groupe barbouze, U Castigu (le chatiment) annonce des actions contre les nationalistes
Le 26 MAI 1990 : Deux hommes soupçonnés d’appartenir au mouvement antinationaliste U CASTIGU, JULES GAFFORY et JEAN PIERRE MAISETTI, sont abattus respectivement de + de 60 balles et 48 balles chacun à PURTICHJU. (ils sont présentés comme tel dans la revendication de leur assassinat par un mouvement clandestin inconnu)
AOUT 1990
En Août 1990 : Nouvelle crise au sein du FLNC. Cette fois, la majorité de la direction, réunie autour d’Alain Orsoni, s’oppose à la majorité de la base militante. (Orsoni et ses amis quittent le mouvement public A Cuncolta pour fonder le mouvement pour l’autodétermination) (MPA).
Le 1er Aout 1990 : Les fédérations de Haute-Corse et de Corse-du-Sud du PCF et leur élus ont décliné l’invitation de participer à un colloque qui se tiendra du 3 au 5 août à Corte à l ’initiative des nationalistes d’A Cuncolta Naziunalista. Dans une déclaration, Albert Ferracci, président du groupe communiste à l’assemblée de Corse estime que le thème de ces assises, « la Corse de demain, avec qui et comment », sera largement occulté par « les manifestations audiovisuelles des clandestins » du FLNC qui ont été annoncées. La fédération locale du parti socialiste a, quant à elle, décidée de cautionner cette manifestation des partisans de la violence.
Le 05 AOUT 1990 : Le F.L.N.C lance un message lors des Journées DI CORTI où était rassemblé plus de 4000 personnes.
Le 14 AOUT 1990 : Une dizaine d’hommes armée et masqués ont investi la villa de Monsieur PATRICE FARSI, directeur de l’hôpital à AIACCIU. Ils les ont gardés toute la nuit leur intimant de quitter l’île.
Dans la nuit du 16 au 17 aout 1990 : Une dizaine d’hommes, armés et portant cagoule, ont distribué, dans la nuit de jeudi à vendredi, des tracts du FLNC (U RIBELLU) sur le port de plaisance de Bonifacio (Corse du Sud). Le groupe a fait irruption sur le quai de la Marine vers 1 heure et remis les tracts – rédigés en français – aux touristes encore attablés aux terrasses des bars et restaurants. L’opération s’est déroulée alors que la police judiciaire a entrepris jeudi et vendredi d’entendre certains collaborateurs de la société de production qui a assuré le tournage du clip présenté le 5 août dernier par le mouvement officiellement dissous.
Le 28 AOUT 1990 : Un fourgon postal est attaqué par des hommes armés et cagoulés près de BASTIA.
Dans la nuit du 29 Aout au 30 Aout 1990 : Un attentat à l’explosif a été perpétré, dans la nuit de mardi à mercredi, contre une succursale de la Banque populaire provençale et corse. Cette action qui n’a pas fait de victimes n’a pas été revendiquée.
Le 30 AOUT 1990 : Dix hommes puissamment armés et cagoulés ont organisé une distribution de tracs du RIBELLU à FIGARI.
Le 30 AOUT 1990 : La Cave MARTINEZ est plastiqué pour la troisième fois.
SEPTEMBRE 1990
Le 7/8 SEPTEMBRE 1990 : Un commando de l’A.L.N.C fait sauter le » VILLAGE DES ITALIENS » à CALA LONGA près de BUNIFAZIU. Les inscriptions » A MAFFIA NO » y sont retrouvées.
Le 9 SEPTEMBRE 1990 : l’A.L.N.C fait sauter deux villas dans un lotissement de BALISTRA.
Le 10 SEPTEMBRE 1990 : L’A.L.N.C fait sauter la villa de JEAN-MARC VERNES à PURTIGLIOLU.
Le 12 SEPTEMBRE 1990 : RESISTENZA frappe à BASTIA avec de petites charges contre des agences bancaires.
Le 18 SEPTEMBRE 1990 : l’A.L.N.C incendie une maison appartenant à un sous-officier de la légion étrangère à CALVI.
Le 19 SEPTEMBRE 1990 : Lors d’une conférence de presse, le F.L.N.C annonce des divergences au sein du FRONT.
Le 20 SEPTEMBRE 1990 : l‘A.L.N.C plastique deux agences bancaires avec de petites charges à CORTI.
Le 26 SEPTEMBRE 1990 : Assassinat de CHARLES ANTOINE GROSSETTI à PURTICHJU.
OCTOBRE 1990
En Octobre 1990 : Naissance de RESISTENZA. Lors d’une conférence de presse, RESISTENZA dénonce l’impôt révolutionnaire.
Le 2 OCTOBRE 1990 : C’est le onzième attentat de l’A.L.N.C, un car de touriste italien est détruit à AIACCIU.
Le 6 OCTOBRE 1990 : A AGHJONE, la villa de PAUL BIDENT ou BIDERT est détruite par un attentat signé R et revendiqué « RESISTENZA ».
Le 7 OCTOBRE 1990 : L’A.L.N.C se saborde et rejoint le F.L.N.C
Le LUNDI 8 OCTOBRE 1990 : Le F.L.N.C fort de deux cents hommes cagoulés et armés distribue U RIBELLU à PURTI VECHJU, AIACCIU et BASTIA.
Le ? ? OCTOBRE 1990 : Le F.L.N.C par le canal habituel dit que l’opération du LUNDI 8 OCTOBRE 1990 ne peut être assumé par la structure du front, il dit que ces militants ce sont placés eux même hors du front.
Le 17 OCTOBRE 1990 : Démission de LEO BATTESTI, ALANU ORSONI, ainsi que 4 autres membres importants dont IVIU STELLA, DOMINIQUE BIANCHI, JOSE PIETRI et JEAN LOUIS ANTONELLI. A CUNCOLTA NAZIUNALISTA se divise une nouvelle fois.
Le 17 OCTOBRE 1990 : Naissance du M.P.A : Mouvement pour l’autodétermination
Le 21 octobre 1990 : La population dit non à la reconstruction du lotissement de Paese di Mare, au sud de l’île, illégalement bâti dans le golfe de Saint-Cyprien. Une opération immobilière qui pousserait l’île dans la voie de la baléarisation. GOLFE de Saint-Cyprien, commune de Zecci. Dimanche, le grand soleil est de la partie pour le pique-nique organisé par la coordination des associations de défense de l’environnement de l’extrême sud de la Corse, devant les bâtiments spéculatifs Paese di Mare, construits à même la plage au fond du golfe de Saint-Cyprien. Plus de cent personnes se sont relayées ici toute la journée pour dire : « Non ! Arrêtez le béton de l’argent ! », pour que ces bâtiments détruits par des plasticages ne soient pas reconstruits et pour que soit restauré le libre accès à la mer. Ce lotissement de Paese di Mare a été réalisé par une Société civile immobilière fonctionnant sur des prêts bancaires italiens. « Le raisonnement du maire consiste à dire que la zone est déjà urbanisée, et donc que les interdits à la construction tombent » source l’humanité d’octobre 1990
Le 25 Octobre 1990 : LE CONSEIL D’ETAT a donné jeudi un avis favorable au projet de loi Joxe de création d’une nouvelle collectivité territoriale en Corse doté d’un exécutif élu, tout en exprimant d’importantes réserves quant à la mention dans ce projet de la notion de » peuple corse « .
Le 26 OCTOBRE 1990 : Le F.L.N.C HABITUEL plastique à AUBAGNE une filiale de la S.N.C.M., La S.A.R.A. (première apparition du FLNC canal Habituel, création)
Le 28 Octobre : Premier tour de l’élection municipale partielle de Grosseto Prugna dont le maire Charles Grossetti (UDF) a été assassiné le 26 septembre dernier, l’ensemble du conseil municipale avait démissionne en signe de protestation. Sa succession a suscité des tensiosns au sein de la commune ou trois listes s’affrontent : celle du député (UDF) José Rossi, sollicitée par les proches de Charles Grossetti, celle de Jean-Noël Fattacioli, ancien premier adjoint, et la liste d’Antoine Bozzi, un propriétaire de discothèque de Porticcio
NOVEMBRE 1990
en novembre 1990 : M. Pierre Joxe indiquait « il faut revenir aux principes mêmes de la décentralisation et définir les moyens de leur traduction concrète pour la Corse de demain. Il appartient donc aux Corses eux-mêmes, dans le cadre de la République, dans le respect du droit, de se déterminer sur les conditions de l’indispensable développement de la Corse. Dans cette perspective, il est apparu nécessaire, en prolongeant la logique du statut particulier, de doter les institutions de la Corse d’un régime différent du droit commun des autres régions (…) « .
Dans la nuit du 16 au 17 novembre 1990 : Deux « nationalistes » corses ont été interpellés dans la nuit de vendredi à samedi à Ajaccio. Appréhendés sur un barrage routier établi après un attentat perpétré contre un complexe touristique, à Pinarello, dans le golfe de Porto-Vecchio, les deux hommes étaient en possession d’armes, de cagoules et de treillis
Dans la nuit du 23 au 24 novembre 1990 : L’ASSEMBLEE a adopté en première lecture, dans la nuit de vendredi à samedi, le projet Joxe de statut de la Corse. Par 282 voix contre 258, sur 576 votants et 540 exprimés.
Pour l’adoption : 263 socialistes, 5 UDF (dont José Rossi, élu de Corse-du-Sud et prétendant à la présidence de l’exécutif régional tel qu’il a été mitonné dans le secret des bureaux de l’Intérieur), 7 non-inscrits.
Contre : 25 communistes, 129 RPR, 69 UDF, 34 UDC, 8 non-inscrits.
Abstentions : 1 apparenté communiste (Ernest Motoussamy, élu de la Guadeloupe), 9 membres du groupe socialiste (tous membres du MRG), 16 UDF, 5 UDC, 5 non-inscrits.
Le 25 NOVEMBRE 1990 : Le F.L.N.C HISTORIQUE a déployé plus de 400 HOMMES en armes à BORGU. A Borgo, se crée une nouvelle organisation clandestine : le FLNC Canal historique, proche de A Cuncolta. Par opposition, l’ancienne structure FLNC, passée aux mains de militants du MPA, devient le Canal habituel.
Le 26 NOVEMBRE 1990 : Un permise de construire est accordé par le Marie de la commune de BUNIFAZIU à la société civile immobilière LES ILES en vue de l’édification d’une maison d’habitation sur le site de la RONDINARA, qui a fait l’objet d’un important lotissement. Des voix s’élèvent contre cette nouvelle attaque du patrimoine corse.
Le 27 novembre 1990 : Pierre Mauroy, le premier secrétaire du PS, a mis en garde les députés socialistes contre « ce qui pourrait se traduire par une manifestation coordonnée et globale » d’opposition aux décisions du groupe, a déclaré Jean Le Garrec, porte-parole du groupe socialiste. Faisant allusion à l’attitude des députés chevènementistes lors du débat sur la Corse, Pierre Mauroy est intervenu à l’occasion de la réunion hebdomadaire des députés PS pour « attirer l’attention des députés sur la gravité que cela pourrait représenter ». Lors de ce débat, une quinzaine de députés chevènementistes avait fortement manifesté leur hostilité à la notion de « peuple corse », contenue dans la réforme. Roland Carraz avait même déposé un amendement de suppression. Malgré la décision du PS de maintenir une discipline de groupe sur ce texte, M. Carraz avait voté en faveur de son amendement. De son côté, le président du groupe Jean Auroux a indiqué qu’il allait saisir Pierre Mauroy à propos du cas Carraz et qu’il aurait lui-même un entretien avec ce dernier. (source L’humanité novembre 1990)
Le 28 NOVEMBRE 1990 : Le palais de justice de BASTIA essuie des coups de feu
Le 29 Novembre 1990 : Un commando du FLNC Habituel s’empare manu militari du matériel technique du journal U Ribombu et le transporte à Ajaccio. Les représentants présent du FLNC Historique sont braqués (a vérifier : Le 3 DECEMBRE 1990 : Des militants du M.P.A mettent à sac le local du RIBOMBU et laisse en guise de menace une balle de gros calibre sur une table.)
Le 30 NOVEMBRE 1990 : Assassinat de JEANNE ANGELI.
DECEMBRE 1990
Le 3 Décembre 1990 : Le dernier Ribombu sort dans les kiosques à Aiacciu.
Le 19 DECEMBRE 1990 : Assassinat de LUCIEN TIRROLONI, patron de la chambre d’agriculture, à AIACCIU par deux hommes à moto casqués, il a été atteint de treize balles. EMILE MOCCHI, maire de PRUPRIA, a quant à lui été blessé. 17 h 45, en plein centre d’Ajaccio, M. Lucien Tirroloni, 42 ans, président de la Chambre régionale d’Agriculture de Corse, a été abattu par deux hommes à moto. M. Emile Mocchi, maire RPR de Propriano, qui l’accompagnait, a été blessé au bras. Les deux hommes regagnaient la Chambre d’Agriculture après avoir pris un verre au bar voisin, « le Rallye ». 25 impacts de balle ont été relevés sur le corps de M. Tirroloni, qui était également président du conseil d’administration du Crédit Agricole. Ancien exploitant agricole, M. Tirroloni passe pour avoir eu des discussions avec des agriculteurs nationalistes. Mais il avait aussi et surtout à voir, compte-tenu de ses fonctions, avec les puissants assauts de la spéculation immobilière sur toute la partie sud du golfe d’Ajaccio, là où il y a trois mois était abattu également par un tueur motocycliste, M. Grossetti, maire UDF de Crossetto-Prunia et vice-président du Conseil général de Corse du Sud. Le maire de Grossetto-Prugna aurait refusé plusieurs permis de construire importants sur le territoire de sa commune où il entendait freiner l’assaut des promoteurs immobiliers, spéculateurs et investisseurs d’argent trouble. Il se serait en particulier opposé à l’implantation d’un casino. Il a été abattu de deux balles par deux tueurs à moto. (source Presse 1990)
Le 21 Décembre 1990 : C’est dans un impressionnant silence que deux à trois mille personnes ont accompagné hier après-midi jusqu’à sa dernière demeure, M. Lucien Tirroloni, 42 ans, président de la Chambre d’Agriculture de Corse, assassiné mercredi soir à Ajaccio par deux tueurs à moto. un important dispositif policier jalonnait l’itinéraire jusqu’au village de Bastellicaccia où demeurait la victime et où, dès le soir du meurtre, la famille avait transporté le corps, refusant l’autopsie, exprimant par là sa colère et ses doutes vis à vis des pouvoirs publics. Aucun membre du gouvernement n’avait fait le voyage et en particulier ni le ministre de l’Intérieur, ni celui de l’Agriculture, qui manifestement ont eu peur d’affronter la colère populaire.
Le 21 DECEMBRE 1990 : Assassinat de deux hommes à PRUPRIA, qui d’après un tract anonyme seraient liés aux assassinats de GROSSETTO et TIRROLONI.
Le 23 Décembre 1990 : Le ministre de l’Intérieur Pierre Joxe a lancé dimanche soir un appel aux Corses pour « isoler et condamner les criminels qui tuent et détruisent, rassembler les volontés qui construisent et font vivre la Corse », après l’attentat qui a coûté la vie, mercredi, au Président de la Chambre régionale d’ agriculture de Corse, Lucien Tirroloni. Il a souligné que « l’avenir de la Corse est toujours conditionné par la paix civile et le respect du droit ».
Le 26 décembre 1990 : L’ancien Premier ministre du général de Gaulle, Michel Debré, affirme hier dans « Le Figaro » que la reconnaissance « du peuple corse » prévue dans le statut de l’Ile, équivaut à « la mort de la République »
Le Jeudi 27 Décembre 1990 : Des coups de feu ont été tirés, jeudi soir vers 23h15, contre le portail d’une caserne de gendarmerie à Ajaccio (Corse-du-Sud) sans faire de victimes. Quatre impacts ont été relevés sur la porte de la caserne Battesti abritant un peloton de gendarmerie mobile. Cet acte n’a pas été revendiqué.
Le Jeudi 27 décembre 1990 : Deux voitures appartenant à un professeur ont été incendiées à Lucciana (Haute-Corse) au cours de la même nuit. Des inscriptions « FLNC » ont été tracées sur un mur proche.
Le 30 Décembre 1990 : Un attentat à l’explosif a été commis la nuit dernière à Muro en Corse contre une villa. L’explosion, qui n’a pas fait de victime, a provoqué d’importants dégâts matériels.
Le 30 Décembre 1990 :Dimanche soir, à Furiani, un attentat à l’explosif avait endommagé les locaux d’une entreprise appartenant à Jorge Sarri, trésorier du comité de gestion de ce club de division 2.
Dans la Semaine du 31 décembre 1990 : UN « MOUVEMENT CLANDESTIN » ANTI-DROGUE, « a droga basta », qui a revendiqué plusieurs attentats à l’explosif en Corse ces derniers mois, menace dans un communiqué les revendeurs de drogue dure de « mort sans préavis » à partir de janvier 1991.
Le 31 DECEMBRE 1990 : PAUL MARIANI, Maire du village de SUVERIA, est assassiné devant le pas de sa porte. Le maire socialiste de Soveria, un village au nord de Corte (Haute-Corse), Paul Mariani, cinquante-cinq ans, a été tué par balles vers 18h30 non loin de son village dans des circonstances encore indéterminées en début de soirée. Selon les premiers éléments de l’enquête concernant l’assassinat de Paul Mariani, celui-ci a été la victime d’un tireur dont le visage était revêtu d’une cagoule. Il semble que le tueur ait réussi à faire sortir Paul Mariani de son domicile en projetant des gravillons sur ses volets. Le maire de Soveria, qui avait récemment obtenu un port d’arme, aurait eu le temps de tirer deux coups de feu en direction de son agresseur- sans toutefois parvenir à l’atteindre- avant d’être mortellement touché. Selon les gendarmes, Paul Mariani est tombé dans un véritable guet-apens, le (ou les) tueurs ayant auparavant coupé l’électricité dans le village. (AFFAIRE PAUL MARIANI)
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