23L’UPLG appelle par ce communiqué à la solidarité avec Gérard Quidal, animateur et administrateur de Radyo Tanbou, victime du zèle de quelques policiers et du harcèlement.
Poursuivi pour rébellion dans un banal contrôle de police sur la voie publique à Pointe-à-Pitre. L’UPLG appelle tous ses militants et sympathisants et tous les Guadeloupéens épris de justice à soutenir Gérard Quidal devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre la mercredi 24 juin 2015 à partir de 14h.
A la suite d’un banal contrôle routier pour une question de stationnement gênant, le mercredi 23 juillet 2014 à 11 heures dans l’agglomération pointoise, Gérard QUIDAL, animateur et responsable de Radyo Tanbou, membre de l’UPLG, a été brutalement interpellé et mis en garde à vue au commissariat central de Pointe-à-Pitre.
Libéré le jour même après six heures de garde-à-vue et la mobilisation de ses camarades, il est aujourd’hui, 11 mois après, poursuivi et convoqué devant la justice. Après un renvoi de l’affaire le vendredi 5 décembre 2014, Gérard Quidal est appelé à se présenter devant le juge, le mercredi 24 juin 2015 à 14 heures.
Notre camarade est poursuivi pour rébellion et outrage à agent, parce qu’il a demandé aux policiers d’aller s’occuper des délinquants qui sévissent dans la région pointoise au lieu de s’en prendre à lui qui était en train de déposer et accompagner sa mère, personne âgée, malade du chikungunya, devant le cabinet de son médecin traitant, sans vraiment bloquer ni même gêner la circulation. Ces policiers en recherche de cibles n’ont pas accepté qu’un Guadeloupéen leur demande de s’attacher avec plus de sérieux à tout ce qui porte atteinte à la vie et à la sécurité des Guadeloupéens, les femmes et les personnes âgées en particulier.
L’UPLG dénonce l’attitude zélée des policiers qui, pour cacher leur inefficacité et leur incompétence, s’en prennent aux honnêtes citoyens et les molestent pour des raisons futiles. Elle condamne ces actes qui relèvent de la terreur, qui n’ont d’autre but que d’obliger le Guadeloupéen à courber l’échine devant le pouvoir colonial.
A travers Gérard Quidal, ce pouvoir colonial veut atteindre Radyo Tanbou et l’UPLG, et plus loin, les forces anticolonialistes. Ce nouveau procès rentre dans la longue liste des procès de militants, de syndicalistes, de travailleurs qui revendiquent leurs droits ou qui s’opposent aux tenants de la finance ou du pouvoir colonialiste en Guadeloupe.
YO VLE FÈ NOU FÈME BOUCH. YO PEKE RIVE A BOUT.
L’UPLG demande l’arrêt immédiat de toute poursuite contre Gérard Quidal. Cette opération arbitraire est de cette même logique colonialiste qui veut nous obliger à nous agenouiller et à courber l’échine. Nous devons rester vigilants et mobilisés
Nous disons NON, JAMAIS !!! JAMAIS !!! JAMAIS !!!
Nou péké bésé tèt !!!
L’UPLG appelle tous ses militants, tous les anticolonialistes, tous les démocrates et tous les citoyens épris de justice, de paix et de liberté à se mobiliser pour exiger l’arrêt de toute poursuite contre GERARD QUIDAL.
Tous ensemble devant le tribunal de Pointe-à-Pitre le mercredi 24 juin 2015 à 14 heures. Tous ensembles pour faire reculer le pouvoir colonial.
Soutenons Gérard QUIDAL. Dénonçons la violence policière.
Refusons l’arbitraire colonial.
Pointe-à-Pitre le 20 juin 2015
Pour la direction de l’UPLG
Le secrétaire général-adjoint
Gaston SAMUT