331 attentats en 1979
Février 1979
Mars 1979
11 mars 1979: « Les 32 attentats à l’explosif orchestrés par le F.L.N.C visaient des banques et des établissements financiers. »
Vingt et un attentats ont été commis en Haute Corse et onze en Corse du Sud dans la nuit de vendredi à samedi. Tous visaient des succursales bancaires. A l’évidence, c’est une démonstration de force, de nombre et d’organisation qu’ont voulu faire les clandestins.
À Bastia, les explosions se sont produites entre 0h25 et 0h45. Elles visaient la société Générale Place St Nicolas, le Crédit Sofinco à Lupino, la Banque Populaire rue César Campinchi et le Crédit Lyonnais qui lui fait face. Ont suivi Ile Rousse, Corte, Ponte Leccia, Ghisonnaccia, Cervione, Ajaccio, Pila Canale et Porto Vecchio. (Corse Matin source ici)
12 mars 1979 : « La riposte : onze attentats à l’explosif visent les biens d’autonomistes ou de sympathisants. »
Une nouvelle flambée de violence a éclaté à Bastia et dans la plaine orientale au cours de la nuit de samedi à dimanche. Le sigle de FRANCIA revient dans bien des commentaires. À Bastia, les explosions ont visé le magasin des ‘Dames de France’ de la rue César Campinchi appartenant aux frères Conventi, le bar François Place Fontaine Neuve, tenu par Joseph Siméoni, cousin d’Edmond Siméoni , ainsi qu’un dépôt de fournitures générales, quai l’Herminier. A Cervione, une charge a été placée sous le véhicule de M. Théodore Defendini. A San Nicolao, un bungalow a été plastiqué, propriété de M. Marcheti. S’ensuivirent le bar restaurant ‘Le Beau Rivage’ à Bastia, le libre-service ‘Super Abbazia’ à Prunelli di Fiumorbo, un cabinet médical tenu par les docteurs Benedetti, le magasin de vêtements ‘Micaela et Filippu’ à Migliacciaro. (Corse Matin source ici)
MAI 1979
Le 6 MAI 1979 : Le F.L.N.C fête sa création avec une nuit bleue.(Date anniversaire du 5 Mai 1976)
Le 31 MAI 1979 : Le F.L.N.C commet une nuit bleue à PARIS avec 22 attentats. Agence bancaires et de voyage…
JUIN 1979
Le 13 JUIN 1979 : Le F.L.N.C tient une conférence de presse à PARIS.
Le 14 JUIN 1979 : Premier jour du procès des 21 militants du F.L.N.C. (MATHIEU FILIDORI)(Fin le 12 juillet 1979)
Dans la nuit du 15 JUIN 1979 au 16 JUIN 1979 : le F.L.N.C commet quinze attentats
Le 20 JUIN 1979 : Au sixième jour du procès, devant la Cour de Sûreté de l’Etat, des 21 militants soupçonnés d’être membres DU FRONTE DI LIBERAZIONE NAZIUNALE DI A CORSICA. MATHIEU FILIDORI , au nom du groupe, lut une longue déclaration. Au terme d’une intervention de 90 minutes le militant du FLNC lança un appel au peuple de France pour qu’il oblige son gouvernement à négocier avec le peuple corse, en reconnaissant le droit imprescriptible de la Nation corse à l’indépendance. Il est encore temps d’éviter le pire, mais il est plus que temps. . . Quelques minutes auparavant, MATHIEU FILIDORI avait expliqué le sens de la lutte menée par le FLNC depuis sa création le 5 mai 1976 et pourquoi le Front avait jusqu’alors évité de faire des victimes. Le 5 mai I976, le FRONTE, dans un manifeste en cinq points a défini les objectifs de la lutte . La reconnaissance des droits nationaux corses , la destruction des instruments du colonialisme français, armée, administration, colons, l’instauration d’un pouvoir national corse populaire et démocratique ; la réalisation de la réforme agraire , l’indépendance. Le 5 mai I976, le FRONTE annonçait la volonté inébranlable du peuple corse de reconquérir sa liberté nationale. Tout le Peuple Corse se retrouve au front, qui n’est que la concrétisation de la conscience nationale dans les actes. Le Front héritier et véhicule de la Résistance biséculaire à l’occupant français brisera le carcan colonial. Ce carcan colonial français qui a fait d’un peuple libre et souverain un peuple hors du temps, hors de l’histoire, un peuple d’assistés éparpillé, dominé, sans langue, sans culture et sans avenir. Avec le Front, l’homme corse redevient sujet de son histoire. Il renoue avec son temps à lui, il se réapproprie sa langue et sa culture méditerranéenne, il retrouve sa dignité et sa fierté d’homme libre. Le peuple corse sait que le Front qui lutte pour la fin de l’oppression coloniale est aussi porteur de la fin de l’oppression sociale. Car les fils de la Nation corse qui acceptent tous les sacrifices pour libérer l’homme corse de la tyrannie française, ne sont pas près d’accorder des privilèges à une classe pour perpétuer l’exploitation sous une autre forme. Il n’y aura pas de nouveaux » Sgiò « , c’est-à-dire, il n’y aura pas de nouvelle bourgeoisie parasitaire et encore moins de bourgeoisie néocolonialiste sur notre terre libérée.
Pendant trois ans le Front a mené une lutte pré-insurrectionnelle et de propagande armée en évitant volontairement de faire des victimes. La France, toujours fidèle à elle-même et incapable de tirer des leçons de ses échecs en Afrique et en Extrême Orient, a répondu par un mini-plan de Constantine, en graissant généreusement la patte aux notables, par une répression impitoyable, la plus massive depuis la conquête. (..) Nous vous rappelons, encore une fois, que vous ne réglerez rien par la répression, rien par l’emprisonnement des patriotes corses. Pour un militant arrêté il y en a des dizaines prêts à prendre sa place. En Corse, chaque femme et chaque homme porte en lui l’héritage des siècles de rébellion et de résistance, chaque femme et chaque homme est prêt à aider ou à rejoindre le maquis. Les maquisards bénéficient de la solidarité agissante de l’immense majorité de notre Peuple. Notre résistance est invincible, pour l’abattre il vous faudrait massacrer tous les Corses. Nous proclamons que rien ne nous arrêtera, nous le Peuple corse en marche vers sa souveraineté nationale !
Evviva a NAZIONE Corsa in lotta ! Evviva l’Independenza Nostra »
Mateu Filidori 1998
«Facciu sta dichjarazione in nome di tutti, i mio fratelli di lotta, in nome di tutti i militanti di U Fronte di Liberazione Naziunale di a Corsica, in nome di a Nazione Corsa occupata dapoi dui seculi da l’armata francese.» « « Ne reconnais jamais les Français pour maîtres ! » « Celui qui parlait ainsi était un nationaliste Corse qui devait plus tard trahir son pays. Il s’agit de Napuleone Bonaparte… qui s’exprimait de la sorte dans un de ses manuscrits resté inédit. « Si nous en appelons à son témoignage, c’est pour bien situer la date de l’agression française en Corse, et c’est pour montrer que la réalité de l’Etat national corse est très proche de nous dans le temps. « L ‘Histoire, falsifiée par l’occupant français, a été réécrite de façon à occulter la conquête française; jusqu’à en faire une véritable délivrance. Les Corses, passant de la tyrannie génoise au bonheur dans la citoyenneté française… Ce qui avait été leur désir profond depuis des temps immémoriaux, disent les historiens à la solde du pou voir colonialiste. « La réalité historique est tout autre:
– la Corse est une Nation;
– la Corse est un pays occupé depuis plus de deux siècles par les troupes françaises;
– le peuple Corse, après une histoire multi-séculaire faite de résistance à tous les envahisseurs, depuis les mystérieuses statues de Filitosa, en passant par la conquête romaine puis par les longs siècles de lutte contre la République de Gênes, a forgé son unité et s’est constitué en Nation dès le XIVeme siècle
– son but a toujours été, dès cette époque: l’Indépendance Nationale.
« Cette aspiration profonde a été atteinte au XVIIIeme siècle par l’établissement d’un Etat indépendant. Notre République a servi de modèle aux révolutionnaires européens et même américains, dont les peuples étaient encore en esclavage sous les gouvernements de droit divin. « Aucun lien de vassal à suzerain n’a existé chez nous envers les seigneurs français ou les rois de France! « Nous n’avons pas participé à l’élaboration de la Nation française! Nous sommes un pays occupé. […] « Nous proclamons à la face du Monde, et devant vous les Magistrats de l’Etat français, que nous ne sommes français :
– ni par la géographie;
– ni par la langue ;
– ni par la culture;
– ni par les mœurs;
– ni par la communauté spirituelle;
– ni par les intérêts communs, tant économiques que stratégiques.
« Et surtout pas par l’Histoire…» « Nous sommes une Nation dans le plein sens du terme, et non pas dans le sens d’une vague survivance moyenâgeuse, comme peuvent le revendiquer certaines de vos provinces particulières. « Nous ne sommes pas une minorité nationale anachronique dans un Etat unifié, mais un pays occupé dont l’organisation étatique souveraine a été détruite par vos armées. »
Juillet 1979
Le 12 juillet 1979 : Dernier jour du procès des 21 militants du FLNC, les militants du FLNC en procès se sont levés et ont entamé un chant (SUNATE HE LU CORNU)
AOUT 1979
Le 19 AOUT 1979 : L’U.P.C organise à AIACCIU un congrès international avec le P.N.V (Basque), le C.D.C (Catalan) et le VOKSUNIE (Flamand).
OCTOBRE 1979
Le 25 OCTOBRE 1979 : Les premiers attentats du F.L.N.C à PARIS qui se soldent par 5 Plasticages dont un se situe au dépôt des essences des Armées de la COURNEUVE.